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Serge Joncour: "Si j'ai pris 3 kilos, c'est que la Foire aura été bonne!"

Serge Joncour

C’est un habitué des Salons du livre. Serge Joncour en fait 10 à 15 par an, dont le plus emblématique pour lui, celui de Brive. Rencontre ce matin, dans le train du livre, avec un bonhomme décomplexé et décomplexant qui ne pèse pas ses mots: “Si j’ai pris 3 kilos à la fin de la Foire, c’est qu’elle aura été bonne. Si j’en ai perdu 5, c’est qu’il y aura eu un problème!”

Il devrait être avec sa maison d’édition, Flammarion, mais il s’est perdu dans les allées des voitures et il discute joyeusement avec Vincent Perez et sa femme, Karinne Silla, qui publie chez Plon/Perrin Monsieur est mort. Barbe au visage, lunette sur la tête et blouson sur le dos, on pourrait le croire un peu ronchon, il n’en est rien. Il est même tout à son bonheur de vivre pour la 6e fois la Foire du livre de Brive dont il admire l’effervescence en tentant de percer ses secrets.

Serge Joncour

“Depuis des mois, les auteurs, éditeurs et attachés de presse sont au charbon, chacun dans leur coin. Puis, tout d’un coup, là, à 8 heures du mat’ gare d’Austerlitz, tout le monde se retrouve dans une sorte de communion solennelle“, commence-t-il. Ces voyages en province, Serge Joncour y est attaché et habitué. C’est qu’il fait beaucoup de Salons du livre, qu’il a de la famille dans le Lot et, surtout, que son dernier livre, L’écrivain national, raconte l’histoire d’un auteur en résidence dans un village de quelque 2.000 âmes.

“J’aime bien parler des villes et régions qui sont hors des zones TGV, là où vivent les gens dont on n’entend pas beaucoup parler.” L’écrivain en fait son suc à l’intérieur d’un livre bienveillant à l’égard des petites gens où se mêlent “l’humour et l’amour sur fond d’enquête autour d’activistes qu foutent le bordel pour défendre la forêt. Je ne veux pas regarder dans le rétro, c’est du monde d’aujourd’hui dont je veux parler.”

“Intrigue, immersion dans la forêt profonde et autobiographie d’un écrivain au travail, ce n’est pas simple de résumer l’ouvrage“, reconnaît-il. Il le faut bien pourtant. Car les lecteurs veulent savoir, ils aiment se faire expliquer le livre par l’auteur. “Il faut donner.” L’auteur n’y rechigne pas mais reconnaît que sur des journées entières, c’est fatigant. Et encore… s’il n’y avait que ça !

“Il y a ce monde, dont on se plaint parfois, mais imaginez une seconde que le Salon soit vide. Il y a encore ces déjeuners et dîners par groupe puis la sortie au Cardi, véritable retour vers l’adolescence en mode back to the future, là où tu vois ton patron qui d’un seul coup se lâche comme s’il avait 16 ans et vivait sa première boum! Et surtout, ce qu’il y a, c’est que cette euphorie gagne tout le monde. C’est étrange. ”

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Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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