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Sécheresse : toute la Corrèze placée en alerte

Après un mois de juillet particulièrement sec et l’imminence d’une grosse vague de chaleur, le préfet vient de renforcer les mesures de restriction et de placer l’ensemble de la Corrèze en état d’alerte. L’est du département est même en alerte renforcée. Les communes de l’Agglo de Brive ne sont pas concernées par ces restrictions dès lors que l’eau provient du réseau public d’eau potable. Il n’empêche, à chacun de faire preuve de civisme et d’adopter les bons réflexes pour limiter sa consommation d’eau dans le cadre d’une gestion raisonnée de la ressource.

Le mois de juillet a été exceptionnellement sec dans le département. “Le plus sec depuis 1959 avec seulement 9 mm pour une normale de 82,8 mm soit un déficit exceptionnel proche de 90 %”, précise la préfecture. “Les prévisions de Météo France ne laissent entrevoir aucun épisode suffisant de précipitations dans les jours à venir. Dans plusieurs secteurs, les tensions sur l’alimentation en eau potable des populations et l’état du milieu aquatique nécessitent de renforcer les mesures de limitations des usages de l’eau.” Hier mardi, lors de la réunion du comité de suivi de la ressource en eau, les services de la préfecture ont donc décidé de placer toute la Corrèze en alerte. Deux graduations ont été activées : le plan d’alerte sur le territoire de l’Auvézère, la Corrèze amont et aval, la Vézère aval et la Vienne et celui d’alerte renforcée sur la Dordogne amont et aval, la Vézère amont et la Xaintrie. “La situation de la ressource en eau fait l’objet d’un suivi attentif quotidien et d’un partage technique hebdomadaire”, précise la préfecture qui réunira à nouveau le comité de suivi de la ressource en eau le 18 août.

Ce qui est globalement interdit en alerte simple:

  • l’arrosage des jardins potagers, pelouses, des espaces verts privés et publics, bandes fleuries, jardins d’agrément, balconnières, jardinières de fleurs, des terrains de sport, est interdit de 10h à 18h,
  • le remplissage des piscines privées hors première mise en eau des bassins en construction et hors remise à niveau des piscines existantes,
  • l’alimentation des fontaines et jets d’eau publiques est interdite hors celles fonctionnant en circuit fermé,
  • le lavage des véhicules hors des stations professionnelles, sauf pour les véhicules ayant une obligation réglementaire (véhicules sanitaires, alimentaires) ou technique (bétonnière…) et pour les organismes liés à la sécurité publique (pompiers, police…),
  • le lavage et nettoyage des façades, terrasses, surfaces imperméabilisées, murs, escaliers et toitures sauf pour les professionnels équipés de lances à haute pression, et sauf situation d’urgence justifiée notamment par un souci de salubrité publique et pour raisons sanitaires,
  • le lavage et nettoyage des voiries sauf impératif sanitaire et à l’exception des lavages effectués par des balayeuses laveuses automatiques,
  • les manœuvres de vannes des barrages, et le remplissage ou la vidange des plans d’eau. Cette interdiction ne s’applique pas aux retenues gérées par EDF et la SHEM ainsi que les centrales et
    micro-centrales hydroélectriques autorisées ou concédées ou disposant d’un droit « fondé en titre », implantées sur des cours d’eau non domaniaux qui peuvent continuer à fonctionner dans le cadre du strict respect de leur règlement d’eau,
  • l’arrosage des terrains de golf de 8h à 20h de façon à diminuer la consommation d’eau sur le volume hebdomadaire de 30 %,
  • les prélèvements à usage d’irrigation agricole sont interdits deux jours par semaine (du mardi 8h au mercredi 8h et du vendredi 8h au samedi 8h). Cette limitation peut aussi se faire sous la forme d’une réduction de 30 % des volumes prélevés sur demande préalable auprès de la DDT.

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Diarmid COURREGES

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