Des digues protègent Brive d’une grosse crue comme il y en a tous les 25 ans. Une étude a permis de définir le niveau de protection et préconise des travaux. Une réhabilitation va être lancée par l’Agglo.
La crue d’octobre 1960 est inscrite dans la mémoire briviste. En quelques heures, un tiers de la cité a été envahie par les eaux de la Corrèze, causant deux morts, plus de 2.000 sinistrés et des dégâts considérables. Pour se protéger, la Ville a alors aménagé ses berges pendant une quinzaine d’années. Un déroctage a été réalisé dans le lit de la rivière et des digues sont apparues, pour 43% en terre ou remblai et 57% en mur ou béton.
Ce système d’endiguement s’étale au fil de 5,6km. La rivière n’est pas pour autant encadrée tout du long et de part et d’autre. En amont, le dispositif part du ruisseau le Pian qui marque, à la plaine des jeux des Bouriottes, la limite administrative d’avec Malemort, et s’étale jusqu’au-delà du pont de la Bouvie. D’autres aménagements existent à hauteur du marché de gros de Cana. Des dispositifs anti-retour sont également localisés sur certains ouvrages, permettant ainsi d’éviter les remontées d’eau dans la zone protégée via les réseaux pluviaux qui se rejettent dans la Corrèze.
L’Agglo de Brive qui assure désormais la gestion des rivières et la prévention des inondations, a commandé en 2018 un état des lieux de ce système d’endiguement. Le cabinet Egis qui a réalisé l’étude a défini « un niveau de protection pour une crue de période de retour de 25 ans », c’est-à-dire que le système, constitué de « quinze tronçons homogènes » en remblai ou bâti, permettrait de supporter un débit de 410m3 par seconde. Ce dispositif d’endiguement protègerait ainsi une zone avec une population de près de 4100 personnes.
Outre la classification du niveau de protection, l’étude a aussi permis un diagnostic des aménagements et préconise une surveillance à certains endroits et des travaux de remise en état, principalement sur les ouvrages en remblai. Il s’agit de consolidations, reprises d’étanchéité, traitements du risque d’érosion, restaurations de végétation… Au total 740.000 euros de travaux pour l’ensemble des quinze tronçons. Le plus gros concerne les 275 mètres de digue protégeant la zone de Cana.
À savoir:
La crue de 1960, Cette crue de 1960, crue de référence, a permis aux services de l’État de déterminer le périmètre du PPRI (Plan de prévention du risque inondation). La dernière crue à Brive remonte au mois de juillet 2001, celle-ci qui correspond à la troisième crue la plus forte mesurée depuis les années 1950. Connaître et comprendre le phénomène des crues est nécessaire afin de pouvoir prendre les mesures de prévention et de sauvegarde nécessaires.