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Rugby : les espoirs du CAB champions de France

finale-espoirs1Ils l’on fait ! Les espoirs du CAB sont allés chercher ce titre si convoité au terme d’un match d’anthologie sur la pelouse d’Aurillac face à l’ASM. La victoire a basculé dans le camp corrézien à la faveur du plus grand nombre d’essais marqués, deux contre un pour les Montferrandais. Les 80 minutes de temps réglementaire et les 20 minutes de prolongation n’ont pas suffi à départager les deux équipes qui se sont quittées sur ce score de 19 à19, mais les Brivistes sont allés deux fois à dame, la différence s’est faite à ce niveau. Mais la victoire est là, d’autant plus belle qu’elle a été acquise par la force d’un collectif qui a parfois subi, mais n’a jamais rompu et principalement pendant les prolongations.

finale-espoirs2Dans les premiers instants, cette finale vire au cauchemar pour les Brivistes. En cinq minutes chrono, ils encaissent un 10 à 0. Un essai transformé et une pénalité. Le pire des scénarios dans une finale. Le désespoir pour les espoirs ne sera que de courte durée, le temps d’encaisser et ils vont repartir à la mine. La réaction ne tarde pas. Une action plein champ, la balle jusqu’à l’aile, puis une offrande pour Scott Spedding. Le Sud Africain marque en coin (10-5).

finale-espoirs4Le match est engagé, sans concession, on se rend coup pour coup comme des boxeurs entre les cordes. Les défenses verrouillent à double tour; franchir le premier rideau d’un côté comme de l’autre demande des efforts et de la sueur parfois du sang, ce qui génère des fautes et l’on s’en remet aux butteurs. A ce jeu là , les Montferrandais sont plus précis. Pélissié, le demi de mêlée briviste a plombé une pénalité et une transformation, son vis à vis auvergnat fait un carton plein, Brive est mené 10-8 puis 13-8.

Les ”jaunards” font la course en tête , mais le ”Sud Af” Scott  Spedding réussit une pénalité de 53 mètres et ramène ses partenaires dans le droit chemin à deux points des coriaces adversaires (13-11), bien décidés à ne rien laisser passer et surtout pas une nouvelle pénalité. Elle permet ainsi aux Auvergnats d’arriver à la pause avec un bonus de cinq points (16-11). Les Brivistes s’en sortent finalement pas si mal.

finale-espoirs3Dès la reprise, le climat est électrique et pas uniquement dans le ciel noir avec l’ orage qui menace. Sur la pelouse, ça barde, les cartons jaunes sont de sortie. Le match se durcit. Les Brivistes jouent tous les coups qui s’offrent à eux, comme au poker, il faut aussi parfois “bluffer”. Le puissant deuxième ligne Liebenberg bénéficie d’un ballon extirpé par ses partenaires, il fait mine d’aller sur la gauche, puis sur la droite, finalement il trace tout droit, pour aller marquer le second essai corrèzien qui, on le saura plus tard vaudra de l’or en barre (16-16). Les Brivistes sont là et bien là, ça chauffe aux quatre coins du terrain, et le CAB est réduit à 14, Dubois est expédié en prison pour 10 minutes de grande solitude.

Pour les grandes envolées il faudra repasser, l’enjeu est de poids , il paralyse les initiatives et les fautes au sol ou de mains sont fréquentes. Le butteur clermontois Ludovic Allègre ajoute 3 points. Clermont redevient maître du jeu (19-16). Le demi de mêlée briviste réplique ( 19-19). Ce sera le score à la fin des 80 minutes de jeu.

Des prolongations à couper le souffle

finale-espoirs51Le Brennus n’a pas encore choisi son camp, tout est prévu avec deux prolongations de 10 minutes. Les jeunes cabistes souffrent, les Montferrandais pensent même avoir marqué  un essai sur une action tout en puissance sur la ligne briviste. L’essai sera refusé, mais pire encore, les Auvergnats claquent pendant ces prolongations un drop et une pénalité sur les montants, ô rage et désespoir. Dans ces prolongations, il y a du KO dans l’air. Finalement, à force de courage, les Limousins vont préserver l’essentiel et gagner cette finale, mais ça a tenu à deux fois rien. 

finale-espoirs6La balance a penché dans le camp briviste au grand bonheur des joueurs  qui ont laissé éclater une joie immense à l’issue du match. Des garçons irradiés de bonheur, instant de grâce qu’ils ont partagé avec leurs proches et des milliers de supporters. ‘‘On a souffert, on s’est vu perdu, on gagne à l’arrache mais je crois que ce titre nous ne l’avons pas volé, nous avons fait une saison exceptionnelle”, lance Aurélien Bécot, le capitaine avant de recevoir ”le bout de bois” brandi à bout de bras.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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