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Rugby : les belles étrennes du CABCL face à Perpignan (29-9)

Devant 10.000 spectateurs chauffés à blanc, le CABCL a réussi son meilleur match depuis des lunes. Les Corréziens ont eu raison des champions de France de l’USAP, en prime le bonus offensif à la faveur de trois essais, quatre pénalités, et une transformation. Grand homme du match: Alexis Palisson avec 19 points à son crédit personnel.“Il fait gaminou”, dit une femme quand elle s’approche d’Alexis Palisson qui n’en finit pas de signer des autographes et de poser pour des photos souvenirs. Le match est terminé depuis dix bonnes minutes. L’arrière briviste est toujours sur la pelouse et, à l’évidence, il y prend du plaisir. Retour en grâce de l’ange brun ou du  petit prince, pour lui la pelouse est la terre des hommes. Il faut dire qu’il a cogné fort cet après-midi dans ce match face aux champions de France. Il a passé quatre pénalités, une transformation et s’offre le luxe de marquer un essai en bout de ligne à la Pierrot Villepreux.

Malgré une barbe nourrie, Palisson à la “bouille” d’un adolescent. Il est devenu la coqueluche de tout un stade. Cet après-midi, il a retrouvé un niveau de jeu qui lui a valu de porter par le passé le maillot de l’équipe de France: “C’est vrai, je me suis senti tout de suite bien dans ce match. J’ai retrouvé des sensations, et le sens du placement. C’est plutôt bien de débuter l’année par une telle victoire, je suis sûr qu’il y en aura d’autres”, lâche entre deux autographes et une pose photos le petit prince.

Le public a envahi la terre des hommes, on se congratule, on se souhaite une année faite de victoires et de bonheur. L’année débute bien pour ceux qui n’ont d’yeux que pour le CABCL. Les joueurs savourent ces instants de communion avec ce public qui demain pourra aussi les descendre en flammes. C’est la loi du genre, qu’importe. Cet après midi, les Brivistes ont réussi un truc géant, ils ont ramené à la raison les champions de France qui, certes, ont joué à quatorze durant une vingtaine de minutes.

Le match a tenu ses promesses. Les Brivistes ont joué juste et bien en s’appuyant sur ce paquet et cette première ligne en acier trempé. Les gros ont fait le job et ce sera l’un d’eux qui va marquer le premier essai à l’issue d’une longue séquence à cinq mètres de la ligne. Davit Khinchagishvili viendra conclure sur une énième poussée collective.

Le ton est donné, les noirs impulsent le tempo, ils ont saisi les clefs du camion et ils sont décidés à tailler leur route. Avec parfois un bel esprit de sacrifice, ils parviendront à contenir ces Catalans qui ne savent plus à quel saint se vouer. Ils font  des fautes et Alexix Palisson est impitoyable dans son rôle de justicier. A la mi-temps, Brive est devant (11-3).

En seconde période, Farid Sid finit de purger ses dix minutes de suspension, Palisson continue de faire chavirer les cœur des midinettes et l’arrière de l’USAP entretient un fil d’espoir en inscrivant deux pénalités ( 14-9). Il reste vingt minutes à jouer. Alors on se dit que peut-être ces Catalans vont avoir les ressources pour retourner en leur faveur une situation pourtant compliquée. A cet instant, les Brivistes vont faire ce qu’il faut, en élevant leur volume de jeu, en jouant tous les ballons. En moins de cinq minutes, Alexis Palisson puis Ronnie Cooke vont aller à dame. Palisson bénéficie d’une percée de Cooke avant de finir le travail, Cooke récupère un ballon joué au pied par Riki Flutey. De la chance un peu sur ces deux essais, mais surtout beaucoup de talent. (29-9) la victoire est éclatante, les joueurs corréziens se sont offerts de belles étrennes, face à une équipe de Perpignan en proie aux doutes.



Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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