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Rugby : le CABCL gagne son Paris (26-14)

Il y avait de la joie  sur le terrain et dans les tribunes, notamment en première mi-temps. Les Brivistes ont frappé fort et juste pour marquer d’une part les esprits et d’autre part entretenir ce mince fil d’espoir de terminer dans le club des six. Rien est encore acquis, mais cette victoire éclatante face au Stade français permet encore aux Corréziens de prétendre à un printemps radieux. Avant le coup d’envoi on savait que l’issue de ce match serait lourde de conséquences dans les deux sens. Le perdant pourrait faire une croix sur les phases finales et une place en Coupe d’Europe, le vainqueur resterait maître de son destin. Les Brivistes ont encore du pain sur la planche, mais l’épée de Damoclès s’est un peu éloignée. Face à des Parisiens roses pâles, les Brivistes ont retrouvé des couleurs et Nicolas Jeanjean, auteur d’un bel essai dés les premières minutes, en rosit de plaisir après avoir rugi de bonheur.

Son premier essai sous les couleurs brivistes, mais un essai qui a valeur de symbole face à ces anciens partenaires. Alors à la fin du match, Nicolas s’est offert un bain de foule sur cette pelouse copieusement envahie. Photos par ici, petite dédicace par là, il boit du petit lait le garçon. ”Je suis heureux d’avoir marqué cet essai, il nous a mis en confiance, on a fait un bon match. L’avenir nous dira si c’est suffisant pour espérer mieux”, dit entre deux photos l’arrière. Jusqu’à présent l’ancien joueur parisien arrivé à Brive à l’automne avait alterné le bon et le moins bon, ironie du sort il avait été titularisé pour la première fois face au Stade français et pour tout dire sa prestation ne méritait pas une mention. “J’avais peut-être besoin d’une revanche”, ajoute encore Nicolas Jeanjean le bienheureux. Il y avait vraiment de la joie pendant et après le match. Prenez Fabrice Estebanez plutôt pâlichon et en dedans lors de ses précédentes sorties. Ce soir, il a claqué un drop, marqué trois pénalités et inscrit deux transformations. A son crédit 16 points sur les 26. Ce soir, “Esté” a retrouvé son adresse, la confiance et le sourire. “Une bonne soirée”, dira-t-il sans autre forme de commentaire. Ces yeux sont illuminés par le sentiment du devoir accompli. Il y avait de la joie…

Les poids lourds ont aussi pris toute leur place dans ce réveil collectif. Le huit corrézien a tordu son vis à vis. La mêlée du Stade français a mis plusieurs fois un genou à terre et Rodrigo Roncero le pilier gauche et capitaine en sait quelque chose. D’ailleurs, sur une énième mêlée enfoncée, les Brivistes se voient offrir un essai de pénalité. “Les gars ont mis une énorme intensité sur ces mêlées”, se réjouit Didier Casadéi, en matière de mêlée, il sait de quoi il parle, lui qui s’est frotté les oreilles avec les meilleurs piliers d’Europe.

Les Parisiens marqueront un essai mais c’était insuffisant, pour renverser la tendance (26-14). Paris n’est plus magique, la roue tourne!

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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