L'actualité en continu du pays de Brive


Rugby : la coupe jusqu’à la lie pour le CABCL face aux London Irish (3-36)

Les joueurs brivistes n’ont pas traîné sur le terrain à la fin du match. Ils ont filé à l’anglaise pour rejoindre le vestiaire. A l’extérieur, les supporters anglais donnent de la voix. Leur équipe a livré une prestation de haut vol, à la clef 5 essais en renvoyant à leurs études des Corréziens qui ont pu mesurer tout le chemin qui leur reste à faire pour exister sur la scène continentale. Désormais, le CABCL va jouer les trois prochains matchs de la coupe d’Europe pour l’honneur et rien d’autre.Triste et affligeant constat, les Brivistes sont retombés dans leurs travers en pratiquant un rugby terne comme un jour d’hiver. “Nous sommes encore une petite équipe, nous devons encore beaucoup travailler”, a lancé la mine sombre et la voix blanche Fabrice Estébanez, l’ouvreur corrézien. Tout est dit ou presque dans cette analyse. Le CABCL n’est pas parvenu à enchaîner à la  suite deux matchs de haut niveau. Ce soir, les Brivistes sont retombés sur terre après l’embellie réelle et plaisante de ces dernières semaines avec en point d’orgue la victoire face à Toulouse. Trop de ballons rendus à l’adversaire sur des coups de pieds imprécis, sur des lancers à la touche approximatifs, quelques fautes lourdes de conséquences qui ont coûté un carton rouge à Guillaume Ribes et un jaune à Jean Philippe Bonrepeau en fin de seconde période. Les Brivistes termineront la partie à 13, les Anglais à 14.

Le match galère par excellence face à des Anglais qui vont faire ce qu’ils savent faire le mieux: entreprendre, harceler, jouer. D’entrée, on a vu où se situait leurs ambitions, et au terme de cinq minutes, un premier essai de l’ouvreur qui s’offrira aussi un petit plaisir supplémentaire: la transformation (7-0).

Les premières notes d’un recital qui va se prolonger en somme durant tout le match. Par petites touches, les Anglais marquent leur territoire. Ils jouent finalement classique, mais que cela est efficace avec un jeu rapide qui va créer des décalages et libérer des espaces pour des essais d’ailiers. Tom Homer en réussira deux pour son compte personnel, bien servi sur l’un deux par ce centre exceptionnel Mapusua qui a régulièrement pris le dessus sur ses rivaux. (15-3) à la pause, l’affaire est déjà emballée, pesée. Les Anglais ont les clefs de la partie, ils laissent venir pour mieux enchaîner quelques actions tranchantes et coupantes et dans cette seconde période ils vont franchir à quatre reprises la ligne. La facture commence à peser (36 à 3) sans qu’il y ait à crier au scandale. En fin de partie sous l’impulsion de Jean-Baptiste Péjoine rentré en lieu et place de Perry, les Corréziens s’efforceront d”allumer quelques actions d’envergures. Sur l’une d’elles, Alexis Palisson sera sérieusement secoué, il devra quitter la pelouse. La fougue du désespoir aura les effets d’un coup d’épée dans le brouillard londonien. Les London Irish ont fait le match parfait à l’extérieur. Pour l’instant ils font un parcours sans faute et ce soir ils ont pratiquement poinçonné leur billet pour la suite de la compétition. Pour le CABCL, ce n’est pas la même musique: la coupe d’Europe est terminée, 1997 est décidément bien loin.

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

Laisser un commentaire

quatre × 4 =