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Rugby : Brive-Toulouse se partagent les points (16-16)

Un match nul, c’est un peu l’histoire du verre à demi plein ou demi vide. Doit-on être frustré de ne pas avoir gagné ou plutôt soulagé de ne pas avoir perdu. Le camp briviste était plongé dans cette ambivalence à l’issue de ce match qui a tenu toutes ses promesses.Les Corréziens sont des acteurs malgré eux des scénarios catastrophes. Cet après-midi à l’heure du café, ils sont cueillis à froid. Moins de deux minutes de jeu et ils encaissent un premier essai par l’ailier  fidjien Delasau, une transformation réussie et Brive se retrouve avec 7 points dans les “mirettes”. Un vrai copié collé du début de match face au Racing. De quoi faire passer des sueurs froides aux supporters quand Nicolas Bézy claque une pénalité dans les minutes qui suivent et ça fait 10-0. “Ce début de match nous plombe, mais on a retrouvé des ressources pour revenir dans la partie”, assure Jean-Philippe Bonrepeaux, le talonneur. Les Corréziens ont cette sale habitude de jouer à se faire peur et après il leur faut redoubler d’énergie pour revenir dans la partie. Ils y parviendront malgré quelques échecs dans l’exercice toujours très aléatoire des pénalités. Il faudra envoyer les chevaux lourds pour pilonner cette impressionnante garde toute de noir vêtu du Stade toulousain. Dans ce rôle-là, ingrat à souhait, Arnaud Méla ne laisse pas sa part aux chiens. L’essai qu’il va marquer avec la complicité de ses partenaires dévoués de la mêlée est un bel exemple de cette envie collective de ne rien céder après avoir frôlé la correctionnelle en début de match. Un essai du géant, une transformation de Mathieu Bélie et les garçons réveillent des souffles d’espoirs que l’on croyait envolés dans la tourmente du début de match.

Brive revient dans la partie puis confirme ce retour avec une nouvelle pénalité de son ouvreur, 10-10. Finalement, alors que ça aurait pu tourner au vinaigre, ce score de parité a le mérite d’entretenir le suspens. Cette deuxième mi-temps aura un tout autre visage que la première. Certes sur un drop dont il a le secret, Fabrice Estebanez permet aux Brivistes de prendre trois petits points d’avance, puis six à la faveur d’une pénalité de Bélie (16-10). Mais il reste beaucoup de temps. C’est justement le moment choisi par Guy Noves, le tacticien du Stade toulousain pour faire entrer en scène ses remplaçants de luxe : Grégory Lamboley, Thierry Dussautoir, David Skréla, Bayron Keller et pour couronner le tout Yannick Jauzion. Un banc exceptionnel et à partir de cet instant le CABCL sera proche de la rupture. David Skréla va échouer sur deux tentatives de pénalité, mais il en passera deux autres. Ce sera suffisant pour recoller au score ( 16-16).

Sur une dernière action, les Toulousains peuvent rafler le butin de la victoire, mais il y a ce ballon tombé, l’affaire est entendue. Il n’y aurait ni vainqueurs ni vaincus, mais des déçus assurément.


Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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