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Rosam : Rose rouge à l’âme

Le rappeur briviste Rosam, nom à la ville Maxens Serrier, vient déjà de sortir son second album Eau de Rouge. Parcours éclair pour celui qui a commencé la musique à 17 ans – il fait également partie de la sélection des artistes 2023 du Tremplin Corrèze – et prolifique puisque Rosam comptabilise une trentaine de compositions. Tout semble sourire à Maxens qui ne la joue pas solo puisqu’il possède un studio d’enregistrement où beaucoup d’autres artistes profitent de ses talents. Rencontre.

Originaire d’un petit village situé à côté de Montauban, Maxens Serrier a débarqué à Brive il y a deux ans et a depuis fait sa place dans le monde musical briviste. Le chemin qui semble à première vue limpide a pourtant été semé de contre-temps, d’épreuves qui se montreront révélatrices et salvatrices. Maxens a grandi plus vite. À seulement 22 ans, déterminé et sûr de sa force, rien ne semble pouvoir l’arrêter. Il mène chaque projet tambour battant. Son second album vient de sortir et plusieurs clips vidéo sont visibles sur YouTube. Au sein de son studio d’enregistrement baptisé Snex, Maxens a accueilli environ 150 artistes qui sont venus poser leurs sons sur ses consoles. C’est un peu grâce à ses parents que Rosam en est là où il est. « En fait, je jouais énormément aux jeux vidéo… j’étais même un vrai geek. Totalement accro. J’y jouais jour et nuit », raconte Maxens. Ses parents ont mis un terme à cette addiction qui l’avait complètement déconnecté de la vie réelle. « Cela a été un mal pour un bien finalement. Chez moi, il n’y avait plus qu’un piano pour toute occupation. Je m’y suis mis à fond ». Maxens ne sait pas faire les choses à moitié et même si le piano est devenu une autre obsession, « cela m’a permis de me reconnecter. », avoue le « chrapiste » (mot inventé par Maxens pour faire référence à la fois au rap mais aussi à son côté chanteur).

« La musique m’a permis de me reconnecter »

La musique agit chez Maxens un peu comme une thérapie douce, ses textes qui accompagnent ses mélodies lui permettent de s’interroger sur lui-même, de poser des mots sur ses maux, de résoudre ses questionnements et de trouver un début de sens à sa vie, une identité. Jusqu’en 2022, Maxens n’est pas encore Rosam mais bientôt la rose va éclore. « Je faisais des chansons mais sous mon nom civil. En 2022, je sors mon premier album Ataraxie (la paix de l’âme, ndlr) et c’est là que je prends le nom de Rosam (mot-valise qui combine Rose et Ame) et qui correspond parfaitement à l’univers de Maxens. « Cet album regroupe tout ce que j’avais fait jusqu’à présent », explique le chrapiste. C’en était en quelque sorte fini avec Maxens. Rosam était né. Maxens soulagé, apaisé.

Son second album Eau de Rouge, sorti en avril, tout aussi personnel que le premier, raconte un épisode plus précis de la vie de Maxens. Une rupture que Rosam extériorise afin que Maxens la surmonte. La rupture une fois réparée, Rosam peut continuer son chemin. « 2023 va être synonyme de travail. L’objectif est de se faire connaître avant de passer à autre chose. » On ne changera pas Rosam, Maxens doit vivre avec.

Rosam est en écoute sur toutes les plateformes musicales et ses vidéos sont visibles sur YouTube

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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