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Rivet prend son P.I.E.D

Une quarantaine d’enfants de Rivet découvrent le plaisir de danser autour du spectacle P.I.E.D. Un joli projet soutenu par la Cité éducative qui a fédéré sur la colline le Théâtre de la Grange, L’Empreinte, l’école Lucie Aubrac, le centre socioculturel et les parents. Que du bonheur !

“C’était trop bien”, résume une petite d’à peine 6 ans. Pour tous ses camarades de CP, CE1 et CE2, la sortie d’école touchait hier à l’extraordinaire. À 16h, direction la Grange pour assister au spectacle de la compagnie La Ruse. “Certains enfants ne sont jamais allés au théâtre, mais le projet va bien au-delà de la seule représentation. C’est important pour faire venir le public du quartier à la Grange”, explique Agnès Lebesson, une des administrateurs du lieu. “Cette action repose sur un partenariat entre plusieurs structures: le Théâtre de la Grange, L’Empreinte, l’école Lucie Aubrac, le centre socioculturel. Il associe aussi les parents qui participeront avec leurs enfants, après le spectacle, au jeu inventé par la compagnie.” Grâce au financement de la cité éducative, l’école et le centre pourront également réutiliser le jeu pour travailler sur les acquis fondamentaux, la gestuelle, la lecture, la mémoire… Les familles aussi puisque chaque enfant repartira avec un jeu miniature.

D’abord donc la magie d’une représentation. “Quand on vient voir un spectacle, on a des émotions. On ouvre très très grand les oreilles, les yeux, mais on fait une bouche toute petite, on en parlera après”, prévient Cécile Huet de l’Empreinte. Pas facile pour les enfants de respecter ces consignes tant certains sont happés par la scène. D’un pouf multicolore émerge à tatons un pied, puis deux, des jambes, un corps qui titube, crapahute à quatre pattes, tente de se dresser, tombe, se relève maladroitement, découvre la portance de ses pieds. Dans cette partition à quatre pieds, les deux danseuses explorent avec délice le potentiel sensoriel des petits petons qui courent, sautent, se synchronisent, se défient, se libèrent… Tonnerre d’applaudissements.

Le temps pour les enfants de récupérer leurs cartables, pour les deux danseuses de reprendre leur souffle, direction le centre socioculturel où attendent déjà les parents. “Corpus est un jeu de société que la compagnie a créé pendant le confinement”, glissent les danseuses Louise et Laura pendant que tout le monde se retrouve en chaussettes ou pieds nus, délivrant ainsi ses orteils du carcan des chaussures. Enfants et parents sont répartis par petits groupes autour d’un tapis de jeu, encadrés par une comédienne, une maitresse ou un animatrice.

“Il s’agit de créer un podo personnage avec des cartes. Il a un pied, une longue jambe comme un spaghetti géant et au bout une tête. C’est un jeu pour réveiller le corps et l’imaginaire, annoncent les artistes. À chaque carte son défi: “transforme toi en élastique géant tout en restant au sol”, “fais un saut de grenouille en arrière”, “grimpe à une corde imaginaire”, “avance en te marchant sur les pieds”… Dans la grande salle, chacun se tortille à son gré, spontanément pour les enfants, un peu plus timidement du côté des parents, mais très vite tout le monde se laisse emporter par le plaisir de laisser s’exprimer son corps.

On retourne alors les cartes du podo personnage : chacune indique une posture. Mises bout à bout, elles donnent une chorégraphie à retenir pour présenter ensuite à tous. Et toute la salle se met à se trémousser, chacun suivant sa propre chorégraphie. Mais ce n’est pas tout à fait fini: il est l’heure de savourer enfin les gâteaux préparés par les parents.

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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