Deux cents personnes se sont rassemblées en fin de journée devant la sous-préfecture à Brive à l’appel de l’inter-syndicale. Bien évidemment, on était à des années-lumière des manifestations précédentes où l’on dénombrait des milliers de personnes.

“Nous sommes fiers de ce que nous avons fait. Bien que la loi soit promulguée, l’action ne s’éteint pas pour autant, elle prendra d’autres formes”, dit un manifestant nullement résigné. Un rassemblement fort en symboles pour ces hommes et ces femmes qui ont été de toutes les “manifs”, de tous les rassemblements. “Ce qui est important à mes yeux reste l’unité syndicale qui s’est construite dans ce conflit, des liens se sont tissés, nous savons que nous pouvons avancer ensemble”, explique une jeune femme arborant le logo de la CGT au revers de la doudoune. Ce vent de fronde contre la réforme des retraites avait commencé à souffler au printemps, il s’achève sur une brise convenue aux portes de l’hiver. Ce soir, pour marquer le coup, 200 irréductibles se sont retrouvés, mais ils n’ont pas arpenté les rues. Le cœur n’y était plus manifestement, mais personne ne l’a avoué.

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