Frédéric Soulier a présenté les grandes lignes de ce que va être la politique de la Ville en matière de sécurité à partir de l’année prochaine. En conformité avec ses engagements de campagne, et en adéquation avec les souhaits des Brivistes mis en avant lors de l’élaboration du Livre blanc, le maire souhaite développer les moyens mis en œuvre pour assurer la tranquillité des habitants et répondre à leurs besoins de protection et d’autorité de la part des pouvoirs publics.
C’est dans les locaux de la Police municipale que Frédéric Soulier a présenté les changements qui vont s’opérer dans les mois à venir en matière de sécurité. Le maire met ainsi en place les réponses à certains de ses engagements de campagne qui correspondent au désir, exprimé par les Brivistes lors de l’écriture du Livre blanc, Brivistes qui plaçaient la sécurité comme l’un de leur sujet prioritaire (63%).
Si les résultats, en 2015, sont à la baisse pour la délinquance de proximité (-43%), les dégradations et destructions; le trafic de stupéfiants, les attaques à l’intégrité physique ou la délinquance des mineurs restent à des niveaux qui “nécessitent davantage de moyens pour gagner encore plus en efficacité”. Frédéric Soulier a insisté sur le fait que “même si la délinquance à Brive reste dans la moyenne de celle de villes similaires, on ne doit pas se résoudre à la banalisation, et la tranquillité des Brivistes demeure une priorité”.
Depuis le début du mandat, différentes actions ont été entreprises: augmentation des effectifs de la Police municipale (33 agents aujourd’hui), création de la brigade cynophile, création de la brigade de nuit, arrêté anti-mendicité, “des mesures qui portent leurs fruits mais qu’il faut maintenant conforter et amplifier par de nouvelles” selon le maire pour qui, “il faut un juste équilibre entre prévention et sanction, avec dans les 2 cas, un maximum de réactivité”.
La première de ces nouveautés est la création en juin 2017 du CSU (Centre de supervision urbaine). Il s’agit de vidéo protection. 28 caméras fixes, et une mobile qui peut être implantée de façon provisoire, vont être installées. Elles couvriront le centre historique, les grands secteurs comme Cabanis ou d’Arsonval, la gare SNCF, le parking Churchill et les bars de nuit, la place du 14 juillet, les discothèques, le site de Tujac, le parc des Perrières, les Chapélies, la ZAC de Cana et Rivet. Des endroits choisis en collaboration avec les services de l’état parce qu’ils sont des secteurs de délinquance au regard des faits constatés. Ces caméras, qui obéissent à des règles très strictes en matière de respect de la vie privée, sont, selon les études menées par le ministère de l’Intérieur, un atout car elles dissuadent les délinquants et permettent également de résoudre un certain nombre d’affaires. Ce CSU prendra place dans les nouveaux locaux que la Police municipale occupera dès le mois de juin à l’ancienne école du Pont Cardinal.
Autre nouveauté importante: armer les policiers municipaux. La décision est prise. S’engage maintenant toute une phase de formation, de tests divers et variés pour les agents afin qu’ils puissent recevoir, ou non, l’autorisation du préfet de porter une arme, durant leur service uniquement. Cette réflexion est menée depuis plusieurs mois mais, le maire l’a reconnu, “ce sont les tragiques évènements de cet été à Nice qui m’ont amené à faire ce choix, après échanges avec l’équipe qui m’entoure et les membres de la Police municipale”. Au-delà même de situations extrêmes comme celles d’une tentative d’attentat, l’armement est pour Frédéric Soulier, “aujourd’hui une nécessité car les agents sont parfois eux-mêmes en danger sur certaines interventions. S’ils doivent assurer la sécurité des Brivistes, il faut qu’ils puissent d’abord assurer la leur”.
Enfin, couplé avec le changement de tous les horodateurs, le dernier développement répond au nom barbare de LAPI VAO (Lecture automatisée des plaques d’immatriculation et Verbalisation assistée par ordinateur). Il s’agit d’un véhicule, électrique, équipé d’un radar qui peut lire les plaques des voitures en stationnement et vérifier par wifi avec l’horodateur si ce véhicule est en infraction ou non. Pour le maire, “il ne s’agit pas d’augmenter le nombre de PV” qui seront de toute façon validés par un agent, mais de lutter contre les stationnements anarchiques ou “tampons” et également de repérer plus facilement les voitures volées. Cela permettra aussi, comme pour le CSU, de libérer des agents pour effectuer d’autres tâches au service de la sécurité des habitants.