Une centaine de postes supprimés dans le secondaire sur l’académie, des classes qui ferment dans le primaire, la formation des maîtres appelées à disparaître, les représentants syndicaux de la FSU tirent la sonnette d’alarme à quelques mois de la prochaine rentrée scolaire.
“La prochaine rentrée scolaire ne sera pas bonne“, explique Jean-Pierre Durthe secrétaire du SNEP-FSU. En quelques mots, les contours de la prochaine rentrée sont dessinés. La FSU fait feu de tous bois. Dans le premier degré, les craintes se situent au niveau de la formation des maîtres. Pour la première fois, des enseignants seront recrutés au niveau du Master 2. ”Nous ne sommes pas contre l’élévation du niveau de recrutement, en revanche ces nouveaux enseignants n’ont aucune expérience réelle avec les élèves”, déplore un représentant de la FSU. Jusqu’à présent, la formation des professeurs des écoles était effectuée dans les IUFM, mais en 2011 selon une réforme ce système aura vécu. “Pour la prochaine rentrée, nous aurons encore des professeurs des écoles issus de l’IUFM, et des titulaires de Master, nous allons être dans une période mixte, après ce sera terminé”, explique Dominique Pouget de la FSU.
Dans le second degré, les inquiétudes portes sur les suppressions de postes, près d’une centaine à l’échelle de l’académie. “Cette année encore, l’éducation nationale devra rendre 16.000 postes. Notre académie n’est pas épargnée. Alors on peut imaginer combien il sera difficile de remplacer les enseignants malades, les classes vont être une fois encore surchargées, nous assistons à la casse du service public d’éducation“, ajoute encore Jean -Pierre Durthe.
Bien avant les vacances d’été, la FSU s’attend d’ores et déjà à une rentrée difficile. “Elle se présente et se prépare dans des conditions de dégradations sans précédent pour notre pays”, précise le syndicaliste de la FSU.