L’écrivaine islandaise sera à la médiathèque du centre mardi 23 novembre à 18h. Une rencontre programmée avec La Baignoire d’Archimède dans le cadre du festival Lettres du monde.
Pas besoin de traducteur pour Auður Ava Ólafsdóttir (on vous le fait sans les accents, Audur Ava Olafsdottir), car cette auteure venue du froid a fait ses études d’art à la Sorbonne et parle donc français, lentement mais surement. Cette professeur d’histoire de l’art à l’université d’Islande, également directrice du musée de l’université, auteure de plusieurs romans dont Rosa candida et Miss Islande qui a obtenu en 2019 le prix Médicis étranger.
Son nouveau roman, La Vérité sur la lumière, paru en octobre chez Zulma, fait encore appel à une figure féminine forte, Dyja, issue d’une lignée de sage-femmes, pour en fil des pages poser une question centrale: que fait l’humain sur terre? Savez-vous comment on nomme une sage-femme en islandais? Ljosmodir: modir qui signifie mère et ljos, lumière… Mère de la lumière. Dans ce pays à l’atmosphère si particulière, il est aussi courant de faire écouter le chant des baleines pour détendre les futures mamans lors des contractions. C’est donc dans une belle ouverture sur un monde qui est tout autant le notre qu’autre, que nous entraine l’auteur.
Audur Ava Olafsdottir raconte Dyja, et avant elle sa tante Fifa et encore avant elle l’arrière-grand-mère, insérant les récits de ces femmes qui parcouraient la lande dans le blizzard à ses propres réflexions aussi fantasques que visionnaires sur la planète, la vie – et la lumière. Aujourd’hui comme hier, le fil ténu qui relie à la vie est aussi fugace et fragile qu’une aurore boréale. Décidément, l’être humain reste l’animal le plus vulnérable de la Terre. Un livre drôle, poétique et grave.
La médiathèque et la librairie incite de concert dans une déambulation littéraire à travers les thèmes qui inspirent les romans de cette auteure. Le festival Lettres du monde réunit chaque année, mi-novembre, une vingtaine d’écrivains du monde entier, illustrateurs, traducteurs, éditeurs autour d’un titre, fil rouge de la programmation, cette année “Essentiel”. L’objectif de cette manifestation est de faire découvrir au public des écrivains d’ici et d’ailleurs, des textes singuliers. Pendant 12 jours, les auteurs invités se déplacent sur le territoire de la région Nouvelle-Aquitaine.