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Regards croisés sur le triathlon

Emeline et Lucie, deux jeunes triathlètes du Brive Triathlon Limousin. Photo Sylvain MarchouLe triathlon est un sport peu connu qui ravit ses pratiquants. Rencontre avec Lucie et Emeline, deux jeunes triathlètes licenciées au Brive Limousin triathlon (BLT) qui organise le 22e triathlon du pays de Brive, ce dimanche 7 juin autour du lac du Causse. Bien sûr, elles seront de la partie.

“Le triathlon? Ah ! oui, c’est ce que fait Jalabert maintenant.” Lucie Ajuste et Emeline Fraysse entendent souvent ce refrain. “Mais ça, c’est ce qu’on appelle l’ironman”, se pique Lucie. “Même nous, on se demande comment on peut tenir de telles distances!” C’est vrai qu’il faut être de la trempe d’un “homme de fer” pour enchaîner 3,8 km de natation, 180 km de cyclisme avant de finir par un marathon (42,2 km) en course à pied!! Surtout de quoi en dissuader plus d’un de s’essayer à la discipline.

Les filles en compétitionToutes les deux, 16 ans, le teint hâlé, les deux lycéennes en seconde au lycée Cabanis pratiquent la tri-discipline depuis 3-4 ans sur des distances bien moins importantes. Emeline y est venue par la natation qu’elle pratiquait à un bon niveau. Lucie, par sa mère qui s’y adonnait déjà. Chacune a commencé par y tâter “comme ça… pour voir, deux ou trois fois”, pour finalement adopter la formule. “C’est très sympa. C’est beaucoup moins monotone que de pratiquer un seul sport, surtout pour les entraînements. L’ambiance sur les courses est sympa. Il y a des animations. Nous ne sommes pas très nombreux. Il y a une ambiance un peu famille. Les gens se connaissent. C’est plus convivial. Et puis, franchement, le triathlon, ce n’est pas si dur que ça!” Que du bonheur!

Actuellement cadettes 1ère année, les deux copines se mesurent en sprint: 750m natation, 20km vélo, 5km course à pied. Sauf que dimanche 7 juin, l’épreuve dite courte distance (1500m natation, 40km vélo, 10km course à pied tout de même) et qui vaut aussi pour le championnat du Limousin, n’est ouverte qu’à partir de junior.

Emeline et Lucie en compétitionDu coup, les deux licenciées brivistes vont s’aligner sur le triathlon découverte du matin. Avec des distances deux fois moins importantes par rapport à celles qu’elles pratiquent habituellement: 250m natation, 8km vélo et 2km course à pied… un enchaîné très abordable pour un sportif moyen. “Ça me va mieux, c’est plus rapide. Bien sûr, il faudra quand même tenir la vitesse. Mais, ces distances m’avantagent plutôt, surtout en natation, c’est mon point faible. Je préfère la course à pied”, se réjouit Lucie qui s’avoue moins endurante que son amie.

“Pour moi, ce sera plus “hard”. Je préfère jouer de plus longues distances. En plus, mon point fort, c’est la natation et là, je n’aurai pas le temps de creuser l’écart”, pronostique Emeline. “Le plus dur, c’est de finir par la course à pied, c’est mon point faible”, reconnaît Emeline. “Ce n’est pas évident de se mettre à courir après avoir roulé à vélo. Ce ne sont pas les même muscles qui travaillent.” Un des charmes de ce sport qui taille des athlètes complets.

Il faut aussi faire travailler le mental“, relance amusée Lucie dont le point fort est la course. “On ne peut pas tout donner dans une seule des trois épreuves. Il faut savoir gérer son effort sur la distance. Ça apprend à bien se connaître, à savoir jouer sur ses points forts ou ses points faibles.”

Emeline et LucieIl ne faut pas perdre de temps non plus aux transitions“, explique Emeline. C’est le nom donné aux changements de matériel entre les disciplines. “Il faut vite enlever sa combinaison de nage pour monter à vélo ou descendre du vélo pour mettre les chaussures de course…” Pas trop vite non plus, pour ne pas commettre d’erreur qui peuvent se révéler lourdes de conséquences au regard de la réglementation. Emeline en a d’ailleurs fait les frais il y a peu: un petit rien sur une transition lui a valu une disqualification au championnat de France. “J’avais commencé à me déchausser sur le vélo pour gagner du temps, ça c’est permis, mais la chaussure a tourné et l’arbitre a cru que j’avais posé le pied à terre avant l’aire de transition. J’ai été disqualifiée. Il n’y a pas le droit à l’erreur. En triathlon, le championnat de France se joue sur une seule course”, raconte-t-elle avec une pointe d’amertume.

En compétitionNe leur demandez pas comment elles se situent au niveau régional: la question déclenche entre elles des sourires entendus. “Dans notre catégorie, nous ne sommes que trois en Limousin, c’est une toute petite ligue, alors fatalement, nous sommes les meilleures.” Plus sérieusement, Lucie s’est classée cette année 56e sur 97 en championnat de France. L’an dernier, en tant que minime, elle avait fini 43e. Emeline, sans classement national cette année du fait de sa disqualification, rappelle sa 11e place l’an dernier en tant que minime et une 9e il y a deux ans.

Même si vous n’êtes pas licencié(e) à la FFTri, ce triathlon découverte par ses distances sommes toutes accessibles, peut vous permettre de vous tester à l’exercice. Un challenge qui devrait titiller quelques simples coureurs, nageurs ou cyclistes (un certificat médical datant de moins d’un an suffit). Nul besoin de vous équiper spécialement: un maillot pour nager, un vélo de route ou à défaut un VTT (le casque est obligatoire) et une paire de chaussures de course. En plus, l’épreuve est gratuite pour les féminines… alors?

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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