La délibération 8 portant sur l’aménagement de Brune a fait débat lors du dernier conseil municipal du mardi 30 juin. La cristallisation des désaccords portant sur le projet de centre de congrès et la démolition des bâtiments de l’ancienne caserne.
“Renoncement” pour l’opposition, “sagesse” pour la majorité, la refonte du programme d’aménagement de l’ancienne caserne Brune a fait débat mardi soir lors du conseil municipal.
Principal point d’achoppement, le centre de congrès. L’ancienne majorité souhaitait que, recréé de toutes pièces, il soit intégré à Brune. Le choix fait par l’équipe municipale en place a finalement été d’améliorer l’existant dans l’immeuble consulaire, en profitant de l’espace libéré suite à la création d’Inisup. “Un “projet accolé à la CCI ne permettra pas de développer la notion de Brive destination congrès”, a indiqué le chef de file de l’opposition, Philippe Nauche, en rappelant au maire de Brive ses prises de positions passées en faveur d’un centre de congrès à Brune. Pour Frédéric Soulier, il n’y a là rien de contradictoire. “Face au principe de réalité, il faut avoir de la lucidité. Les 30 ou 35 millions que coûte un centre de congrès moyen, qui les financera?”, a-t-il demandé.
C’est justifié par ce même souci d’économie que la démolition des bâtiments de l’ancienne caserne a été confirmée. “Vous sacrifiez une partie du patrimoine de notre ville”, a regretté Philippe Nauche. “Les solutions que vous préconisez ne sont pas les bonnes. Vous faites une erreur pour l’avenir de Brive.” S’appuyant sur une étude commandée au nom de Territoire 19 par l’ancienne majorité et qui préconisait la déconstruction plutôt que la réhabilitation de ces bâtiments vieux de 140 ans, le maire de Brive a rappelé qu’une des trois façades et la place d’armes seraient conservées.
De même, pour des raisons financières, un parking en superstructure coûtant “2 à 3 fois moins cher et assurant une belle qualité d’usage et de sécurité”, selon le premier adjoint Christophe Patier, va remplacer le projet de parking souterrain estimé à 7.920.000 euros HT, contribuant à ramener le budget global de l’opération de 24.314.887 euros HT à 14.403.036 euros.
Le programme d’aménagement de Brune va se poursuivre dès l’automne avec l’aménagement des espaces publics le long du boulevard Brune et en 2016 avec la construction d’un nouvel immeuble de bureaux à vocation tertiaire par la SEM 19.
“Il ne faut pas non plus considérer Brune tout seul”, a poursuivi le maire, “mais plutôt le voir dans le cadre d’un vrai plan urbain et d’attractivité”. Ce schéma global présenté à la rentrée entend intégrer la place Thiers où une halle alimentaire permanente pourrait voir le jour ainsi que la place Winston Churchill, et les îlots CCI et Massénat “dont il faudra bien arriver à faire quelque chose”. Et Frédéric Soulier de terminer: “On remodélise sans faire rêver, en étant sur des problématiques de réalités financières et on n’exclut pas aujourd’hui d’aller chercher des investisseurs privés pour lancer ces projets.”