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Rapprochement hôpital-clinique: “dans l’intérêt des malades, de leurs familles et de la ville”

Philippe Nauche et Patricia Bordas lors de la conférence de presse.Philippe Nauche est intervenu ce matin dans le dossier concernant le rapprochement entre l’hôpital de Brive et la clinique Saint-Germain. Lors de cette conférence de presse, le député-maire de Brive a rappelé qu’il plaçait “l’intérêt des malades, de leurs familles et de la ville de Brive au coeur du projet”.

En préambule, Philippe Nauche, qui avait à ses côtés Patricia Bordas, premier adjoint, a rapidement replacé le projet de rapprochement entre les deux établissements brivistes de santé dans son historique: “Il faut revenir à sa genèse, c’est-à-dire en 2003, époque où j’étais président de la commission médicale d’établissement de l’hôpital de Brive. Ce rapprochement avait été évoqué dans l’intérêt des malades, avec l’objectif de créer une maternité à 2.000 accouchements (l’hôpital et la clinique réalisent 900 accouchements chacun), et un centre de cancérologie”.

                                                     Maternité et cancérologie

En effet, avec 2.000 accouchements, Brive peut bénéficier d’une maternité de niveau 1 qui lui permettra de “créer une unité pour grossesses difficiles, de développer la néonatologie  hospitalière, et de mutualiser la permanence de soins. Cela nous permettrait également de préparer une demande d’autorisation de procréation médicalement assistée”. 

Constituer un centre de cancérologie autour du centre de coordination en cancérologie actuel permettrait également de rassembler sur le même site “le diagnostic, le traitement médical, une offre de traitement chirurgical public ou privé, l’accompagnement personnel, familial, social et associatif nécessaire. En clair un grand progrès de confort  pour les malades, du même niveau que celui que certains de nos concitoyens vont chercher dans des villes plus grandes”.  

Autant d’éléments qui permettraient de “consolider la position de Brive dans le paysage sanitaire régional et transrégional, en permettant un exercice réel du libre choix des patients entre le public et le privé“.

Face aux polémiques, et “aux interprétations parfois surprenantes” que ce rapprochement a soulevées, Philippe Nauche a apporté deux réponses principales. “On entend: “c’est inadmissible que l’argent public vienne financer le privé”. C’est une aberration, aujourd’hui l’argent public vient aider au maintien ou au développement des activités économiques du privé sans que ça pose de problème à quiconque. En France, l’argent de la santé, c’est l’argent de la Sécurité sociale et donc de l’argent public. On fait aussi l’amalgame entre ce projet et la loi Bachelot. Dans l’instabilité du contexte législatif actuel, cette loi sera forcément modifiée dans les 5 ans à venir. Et dans tous les cas, ce projet de rapprochement ne remet en cause le statut de personne.”

                                                             Philippe Nauche Modalités à mettre en oeuvre

Pour “faciliter la réalisation du projet” et permettre à la mairie “de s’impliquer concrètement et financièrement dans l’opération”, Philippe Nauche a présenté un certain nombre de modalités qu’il souhaite voir “incluses dans le dossier définitif”.

  • Maternité: “Une maternité unique publique pour tout ce qui concerne l’accouchement, les suites de couches, les salles d’accouchement et les blocs obstétricaux. Le suivi des grossesses, la préparation à l’accouchement se feront dans un cadre public ou privé selon le cas. Cela suppose pour les obstétriciens et les anesthésistes privés un double statut (privé et hospitalier public à temps partiel) comme cela se pratique déjà dans certains services. La problème de la mutualisation de la permanence des soins sera ainsi résolu.”
  • Bloc opératoire: “Son fonctionnement sur un site unique permettra des mutualisations (stérilisation, achats de matériels, formation, etc.). Mais en fonction des habitudes de travail de chacun, l’hôpital travaillant principalement sur les opérations non programmées et la clinique sur des opérations programmées, il faut prévoir une sectorisation des blocs privés et publics et un fonctionnement quotidien autonome de chacun, ce qui obligera à construire un ou deux blocs supplémentaires mais qui permettra un meilleur fonctionnement.”
  • Construction du bâtiment: “Outre la création d’un Groupement de coopération sanitaire de droit public pour régler la coordination opérationnelle et ses modalités financières, il me paraît important de constituer également un GCS de droit public pour la construction des bâtiments devant accueillir la clinique et les aménagements du site hospitalier. Cela permettra à la fois un suivi financier et architectural conjoint et une garantie sur les partenariats financiers possibles.”
  • Accès aux soins pour tous: “Je souhaite que l’établissement privé s’engage à effectuer  20 à 30% de ses actes au tarif conventionnel, et applique une modération dans les dépassements d’honoraires  afin qu’ils restent compatibles avec une prise en charge par les mutuelles.” 
  • Activités communes: “Tous les dossiers de demandes d’activités seront bien entendu communs, et il n’y aura aucun pré carré.”
Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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