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Quand le préfet parle citoyenneté avec les élèves de Danton

Signature d'une convention pour la promotion de la réserve citoyenne de l'Education nationale

Le préfet de la Corrèze a signé ce matin au lycée Danton une convention avec l’Education nationale afin de promouvoir la réserve citoyenne dans les établissements scolaires, qui plus est en y impliquant les services préfectoraux. Une initiative qu’il a aussitôt été mise en pratique en ouvrant le débat avec les élèves: “La citoyenneté est une pratique redoublée chaque jour”, a témoigné Bertrand Gaume.

 

Le préfet Bertrand Gaume et le directeur académique Mathieu SieyeC’est une convention qui aurait déjà dû être signée plusieurs fois, mais les calendriers bien chargés des uns et des autres en avaient reporté la conclusion à ce matin, dans l’amphithéâtre du lycée Danton devant les principaux concernés, les élèves. “Les missions de l’école sont nombreuses, l’une d’elle est de transmettre les valeurs de la République et surtout le vivre ensemble“, rappelait le DASEN Mathieu Sieye (Directeur départemental des services de l’Education nationale). D’où la création en mai 2015 par le ministère concerné, après les attentats de janvier, d’une réserve citoyenne offrant à chacun la possibilité de s’engager bénévolement aux côtés des enseignants pour transmettre et faire vivre ces valeurs.

Convention prefet education nationale5“En Corrèze, nous allons au-delà avec cette convention à l’initiative du préfet. C’est un atout précieux”, expliquait le directeur académique. Par cette signature, Bertrand Gaume s’engage en effet à promouvoir et participer, et avec lui l’ensemble du corps préfectoral, à cette réserve citoyenne. “Il ne s’agit en aucun cas d’une forme d’empiètement sur l’acte éducatif, mais d’une mise à disposition”, a précisé le préfet. “L’idée est de pouvoir apporter le témoignage de nos expériences professionnelles et personnelles sur les valeurs de la République, la lutte contre le racisme, l’égalité homme-femme, l’éducation au media…”

Convention prefet education nationale3Et sitôt signé, aussitôt appliqué par le préfet lui-même qui incite les élèves à relire régulièrement “un très beau texte”: la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen de 1789. “Tout y est déjà”, insiste le représentant de l’Etat, citant quelques articles pour mieux les commenter, évoquer le droit de vivre en sécurité, d’avoir une religion, de résister à l’oppression, l’obligation de respecter les autres… “La liberté permet de faire tout ce qui ne nuit pas aux autres.” A un auditoire quelque fois un peu perdu par quelques tournures très solennelles, Bertrand Gaume déchiffre: “On peux faire la fête jusqu’à 2 heures du matin, à condition de ne pas empêcher ses voisins de dormir. Il y a des bornes établies par la loi.”

Convention prefet education nationale4C’est un préfet ravi qui déclare aux élèves: “Ça me fait du bien de sortir des bureaux pour me coltiner avec une réalité qui est la vôtre. Il s’agit aussi de rendre à l’école ce qu’elle m’a donné, on se souvient tous de quelques enseignants qui nous ont marqué.” Une façon pour lui de “faire vivre le concept”. “La citoyenneté est une pratique redoublée chaque jour”, reprend-il en citant Ernest Renan: “L’existence d’une nation est un plébiscite de tous les jours“. De façon plus explicite devant les regards écarquillés: “On peut s’interroger chaque matin sur ce qui fait que l’on vit ensemble”.

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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