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Quand l’ancêtre de l’aéroclub de Brive s’envolait de la Dordogne

André Lagorsse, aviateur de la guerre 14/18, fut le premier moniteur de l'aéroclub de la Corrèze à PazayacLa belle aventure de l’aviation briviste a décollé de Pazayac, en Dordogne. A cela, une raison toute simple: c’est là que résidait André Lagorsse, pilote chevronné de la guerre 14/18, qui fut le premier moniteur de l’aéroclub de la Corrèze, ancêtre de celui de Brive. Les airs n’ont décidément pas de frontière. Et c’est justement dans cette commune que l’AIRAC, association gardienne de ce patrimoine aéronautique, vient de tenir sa dernière assemblée générale… Une sorte de retour aux sources. Surtout un hommage plus de 70 ans plus tard.

C’était en 1936. A cette époque, le jeune aéroclub de la Corrèze possédait bien un avion, en l’occurrence un Potez 60 qu’il avait pu acquérir avec l’avènement du Front populaire. Un avion, certes, mais pas de terrain et encore moins de moniteur pour former les pilotes… Difficile de flirter dans ces conditions avec les nuages. C’était sans compter sur André Lagorsse, un aviateur de la Grande guerre qui s’était retiré non loin, à Pazayac.

Ce natif de Cublac s’est spontanément montré solidaire de ses compatriotes et des jeunes passionnés avides de manier le manche. Et voilà le pourquoi du comment l’avion corrézien a décollé de cette commune périgourdine. “Fin pédagogue, brillant technicien, André Lagorsse a ouvert les portes du ciel à toute une génération de Corréziens”, reconnaît Claude Lacan, membre de l’AIRAC. Les jeunes apprentis pilotes appelaient d’ailleurs très respectueusement cet homme simple et généreux “Le père Lagorsse”, pourtant âgé seulement d’une quarantaine d’années.

Heureux concours de circonstances donc si c’est dans cette commune de Dordogne que s’est tenue récemment, quelques 70 années plus tard, l’assemblée générale de l’AIRAC (de son intitulé intégral Association interactive pour la recherche et la mise en valeur des richesses aéronautiques et spatiales de la Corrèze et des environs). Et pour la petite histoire, c’est un Pazayacois membre de l’AIRAC, Christian Ferret, dont la maison se dresse aujourd’hui sur le champ de l’ancien aérodrome, qui a tenu à rappeler ce passé.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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