Minutieusement préparée, l’intervention a été réalisée ce mercredi 19 juillet. Opéré le matin, le patient a quitté le soir même l’hôpital pour retourner à son domicile. Une première à Brive, mais aussi dans le Limousin. D’autres interventions vont être programmées.
La mise en place de prothèses de hanche est devenue un geste quotidien dans les services d’orthopédie. Des progrès énormes ont été réalisés tant du point de vue du matériel que des techniques chirurgicales, réduisant la durée moyenne d’hospitalisation pour désormais verser dans l’ambulatoire qui ne cesse également de progresser. L’hôpital de Brive vient ainsi de franchir une nouvelle étape dans son développement. “L’intervention a été réalisée sur la journée. Sorti du bloc à 10h, le patient a pu quitter l’hôpital pour retourner à son domicile le soir même”, se réjouit le docteur Ossama Kheder qui a mené l’opération.
“Ce type de chirurgie pratiqué en ambulatoire nécessite une grande préparation en amont de l’intervention et un véritable partenariat entre le patient, le chirurgien et les soins de suite à domicile. Le patient doit avoir un bon état de santé général, être volontaire et bien entouré, et ne pas résider dans un périmètre trop éloigné de l’hôpital”, explique le chirurgien orthopédiste.
Pour réaliser ce type d’intervention, deux techniques dites “mini-invasives” sont pratiquées au CH Brive: la technique décrite par le Dr Rottinger en 2004 et la très récente technique “Super Path” pratiquée pour la première fois en 2011 aux États-Unis. “Seuls 3 chirurgiens pratiquent actuellement cette technique dans le quart Sud-Ouest de la France”, précise le centre hospitalier.
Les intérêts présentés par ces méthodes sont multiples: “Elles permettent un respect maximum des structures musculaires et ligamentaires qui entourent la hanche et réduisent de façon significative les transfusions et les saignements peropératoires (pendant la durée anesthésique, NDLR), ainsi que les douleurs post-opératoires et le taux de luxation des prothèses”, détaille le docteur Ossama Kheder.
Le rétablissement du patient est donc beaucoup plus rapide. “La mise en appui sécurisée est immédiate en post-opératoire.” Le patient peut marcher sans aides techniques seulement 3 semaines après l’intervention, et reconduire une voiture au bout de 4 semaines.
D’autres interventions comme celle-ci vont être programmées prochainement au Centre Hospitalier.