« Si les abeilles disparaissent de la surface du globe, l’homme n’aurait plus que quatre années à vivre ». Cette prédiction attribuée à Albert Einstein, qu’il n’a cependant certainement jamais prononcée, frappe les esprits car l’abeille joue un rôle essentiel, primordial dans la polonisation de la planète, la fécondité des fleurs, des plantes… et donc agit en partie sur la diversité de notre nourriture.
Malheureusement, pesticides, frelons asiatiques, réchauffement climatique, fleurs et plantes de moins en moins présentes dans les campagnes ou en ville, menacent la survie de cet insecte indispensable.
A l’occasion de la Foire aux miels qui se tient, dimanche à la halle Georges-Brassens de 9h à 18h, nous avons rencontré Jérémie Mombrial, 33 ans, président de l’association l’Abeille Corrézienne, au parc des Perrières là où sont situés les locaux de l’association et les ruches. Présentation de l’association, de son activité et de cet animal dont il faut « prendre soin ».
L’Abeille Corrézienne représente environ 180 apiculteurs, amateurs et professionnels, installés sur un territoire allant de la limite de la Haute-Vienne jusqu’à Souillac, ce qui représente environ 3000 ruches, vingt-deux sont installées aux Perrières, un rucher est également en ville, square Jean-Boudy, place Winston-Churchill.
Foire aux miels halle Georges-Brassens dimanche de 9h à 18h |
Plus d’une vingtaine d’exposants seront présents. De l’auteur qui écrit sur les abeilles aux producteurs, amateurs, professionnels. C’est un moment d’échange.
« On voit tout le panel d’apiculture et pas mal de produits. » Tombola, une ruche complète ou 10kg de miel à gagner. |
L’association a un rôle pédagogique. Lors des permanences et cours organisées par l’association, amateurs ou confirmés se retrouvent afin d’étudier l’apiculture. Réglementation, biologie de l’abeille, cycle de développement, présentation de l’animal, reines, ouvrières, éclaireuses, étude de son organisation, « la ruche est une société organisée dans laquelle le groupe compte plus que l’individu même que la reine », système de communication « très complexe mais que nous avons appris à maîtriser », présentation du matériel de l’apiculteur. Puis après la théorie, la pratique, manipulation, étude de la colonie… Et enfin, la récompense du travail bien fait avec la récolte du précieux nectar qui sera vendu ou distribué. Témoin privilégié Jérémie Mombrial dresse un état des lieux alarmant.
L’Abeille Corrézienne |
L’Abeille Corrézienne pilote le rucher et dispense des cours d’apiculture pour amateurs et confirmés.
Conférences, activités annuelles sont organisées comme la Fête de l’abeille. Des permanences sont effectuées les mercredis de 18h à 20h Vous pouvez aussi acheter le miel de l’association au local des Perrières ou à l’occasion de la Foire aux miels. Contact. 06.87.89.04.50 ou 06.84.39.34.01 ou president@abeille-correzienne.fr ou secretaire@abeille-correzienne.fr |
« L’abeille souffre. Il n’y a pratiquement plus d’abeilles sauvages. Les apiculteurs maintiennent artificiellement la polonisation. » L’évolution des récoltes est le principal marqueur de ce déclin. « L’année dernière, qui a été une très bonne année, nous avons récolté environ 20 kg de miel par ruche. Cette année c’est moins de 6 kg pour différentes raisons mais notamment à cause du climat et du frelon asiatique. Dans les années 1980, il n’était pas rare qu’une ruche fasse 60 kg de miel. »
L’apiculture a le vent en poupe, une chance dont doit et veut bénéficier l’association mais aussi et surtout les abeilles. « Il faut lutter contre le frelon asiatique et planter des fleurs à essences végétales mellifère et pollinifères », conseille Jérémie Mombrial.
Brive |
Label ville de miel 2019 et 2020. |
Vidéo sur le rucher école à regarder en cliquant ICI