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Première réunion publique pour l'AVAP

La salle des illustres était comble en fin de semaine pour la première réunion publique consacrée à l’AVAP, l’Aire de valorisation de l’architecture et du patrimoine. Cette disposition fait suite à la loi Grenelle II et remplace le dispositif précédent pour le clarifier.

L’AVAP prolonge les travaux et la réflexion engagée par la municipalité en 2010 autour d’une zone de protection du patrimoine architectural urbain et paysager. Elle remplace cependant le régime habituel de protection des monuments historiques et la règle un peu arbitraire des 500 mètres par d’autres plus cohérentes, plus précises, mieux adaptées et plus claires pour tous. La volonté de protéger et de valoriser ce qui fait l’originalité de Brive est toujours marquée.

Protéger et valoriser, on pense bien sur avant tout au centre historique de la ville. Le cœur médiéval, les ceintures de boulevards, le patrimoine renaissance, les villas Belle Epoque ou encore le cours de la Corrèze. C’est un bâti qu’il convient de protéger et de mettre en valeur, mais avec la détermination de ne pas en faire seulement une sorte de musée à ciel ouvert, mais aussi un espace de vie, avec des commerces et des activités.

L’intérêt de l’AVAP est de permettre et de favoriser la mise en place d’avantages fiscaux, pour les pouvoirs publics comme pour les particuliers, afin de préserver et de gérer ce patrimoine. Ces défiscalisations sont nombreuses. La loi Malraux est la plus connue mais d’autres sont venues s’y rajouter comme les lois Duflot, Bouvard ou Girardin, qui sont d’ailleurs cumulables. Au-delà de l’aspect fiscal, l’AVAP clarifie également les prises de décisions. Dans son périmètre, tous travaux de transformation ou de modification d’un immeuble est soumis à autorisation, l’architecte des bâtiments de France ayant un délai d’un mois maximum pour rendre un avis motivé. La commission locale de l’AVAP peut également être consultée par l’autorité compétente pour autorisation.

Le nouveau dispositif intègre par ailleurs une notion de développement durable. Elle se traduit par la préservation et la mise en valeur du bâti ancien, par la mise en œuvre d‘économies d’énergie et l’exploitation des énergies renouvelables si elles n’ont pas d’impact sur le bâtiment, par la conservation des espaces libres et celle du paysage, ou encore par l’utilisation de matériaux locaux et de savoir-faire traditionnels.

l’AVAP de Brive est en cours de montage et d’élaboration. Elle devrait entrer en application début 2014.

 

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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