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Plus loin que "Sirens Call" avec Yohan Hennequin des Cats on Trees

Sirens Call, mélodie envoûtante et mélancolique que tout le monde connaît, voilà le tremplin qui a permis le décollage des Cats on Trees. Nina la chanteuse-pianiste et Yohan le batteur ont surfé sur la vague pour faire découvrir au grand public leur album éponyme sorti en 2013. Brive reçoit les Toulousains sur la scène de Brive festival samedi 19 juillet pour une soirée haute en couleurs durant laquelle se produiront également Yodélice, Plaza Francia et Gaëtan Roussel

 

Brivemag.fr : Comment vous est venue l’idée du nom « Cats on Trees » ?

Yohan Hennequin : Pour nous, c’était une évidence. On trouvait que c’était une image représentant vraiment bien notre goût pour tout ce qui est relatif au monde du rêve, de l’imaginaire. On trouvait qu’il y avait beaucoup de poésie dans cette image. Des chats dans les arbres qui prennent le temps d’observer et d’analyser, qui ont à la fois du recul sur eux mêmes et sur la vie en général. 

BM : Êtes-vous de caractère proche ou très différents tous les deux ? 

Y : Plutôt proches, après évidemment on n’est pas d’accord sur tout et tout le temps, on se complète énormément. On a des personnalités assez similaires mais certains goûts diffèrent. On se fait découvrir des choses et ça nous porte. C’est ce qui fait la richesse du projet. On se propose plein d’idées en permanence, on complète le texte de l’autre. C’est une collaboration très riche et naturelle. On se comprend sans se parler.

BM : Pourquoi composer uniquement en anglais ? Qui écrit les textes ?

Y : La base, on l’écrit toujours tous les deux. On estime que les choses que tu n’écris pas, que tu n’assumes pas et que tu ne comprends pas, tu ne vas pas pouvoir les chanter correctement et les incarner. Un morceau ça s’interprète de manière sensible et sincère. Après, évidemment nos textes sont relus, comme pour tous les artistes. L’écriture est vraiment très personnelle, c’est quelque chose qu’on préserve, qu’on garde comme un bastion. On connaît très bien nos vies respectives, chacun connait l’histoire de l’autre. Souvent, ça tombe sous le sens, on sait où l’autre veut en venir. Pour l’anglais, j’ai longtemps travaillé dans une boite londonienne, ça m’a laissé une certaine aisance qui m’a aidée pour écrire les textes. Ce qui est pratique et chouette avec l’anglais, quand t’écoutes un morceau écrit en anglais, même si le texte te plaît et te parle parce qu’il est poétique, sincère, bien imagé, tu entends quand même la mélodie et tout ce qui se passe autour. On est porté par le morceau dans son ensemble. On tenait à ça, on est de grands amoureux de la mélodie, on voulait absolument obtenir une sensation globale texte-musique.

BM : Wichita a été choisi pour la campagne Macdonald, n’avez-vous pas peur de l’étiquette ?

Y : Non pas du tout. Qu’on utilise ta musique pour un thriller, une série, une émission c’est pareil. J’aime bien le rapport de la musique à l’image, ça donne un plus au morceau. Après je pense qu’il y a du bon et du mauvais dans beaucoup de choses. Il ne faut pas tout dénigrer. Notre musique est utilisée pour une campagne de pub, demain ça sera une autre pour une voiture ou un parfum. Je me dis simplement que le morceau une fois que tu l’as fait, il ne t’appartient plus vraiment. C’est quelque chose que tu donnes aux gens, après ils en font ce qu’ils veulent. Si tu découvres une bonne chanson dans une pub, que la pub te parle ou non, l’important est simplement d’avoir découvert cette chanson.

BM : Les gens qui écoutent cette publicité ne savent pas forcément que c’est une de vos chansons, ils connaissent généralement Sirens Call mais pas plus loin …

Y : Justement, je pense que l’exposition qui lui est donnée en ce moment peut éveiller les gens à ce morceau. Il y a aussi d’autres moyens de découvrir notre album: en ce moment on fait énormément de concerts et de festivals. Je pense qu’il y a plein de façons de rentrer dans ce disque, surtout qu’il rencontre un accueil du public positif. On espère que ça va continuer et que les gens découvriront d’autres titres que Sirens Call. Un deuxième album suit, on veut vraiment ne pas être le groupe d’un seul morceau. Pour rester sur le long terme, il faut procéder par étapes. Effectivement, il y a eu cette exposition énorme et magnifique liée à Sirens Call, mais je pense qu’on a beaucoup d’autres chansons à proposer.

BM : Le style est-il aussi important que le fond ?

Y : Pas aussi important, mais pas complètement anodin. Il faut garder une certaine cohésion entre ce que tu fais et qui tu es. Tu n’es pas obligé de t’habiller de manière sophistiquée pour définir ta musique. Côté vêtements par exemple, on cherche à avoir des habits qui nous correspondent et qui nous vont bien. On réfléchit à la fois à des choses innovantes et belles, il y a une part d’art. On a commencé à travailler avec une styliste sur des modèles particuliers. On a aussi envie de proposer l’image aux gens qui achètent le CD. On essaye de leur offrir une différence avec ce qu’ils pourraient se procurer ailleurs, c’est important de faire des choses personnelles.

BM : Est-ce votre première à Brive ?

Y : Oui, ça sera une belle première, il me tarde d’en profiter. Les festivals d’été, c’est ce que je préfère. L’ambiance est sympa, les gens viennent spécialement pour découvrir des groupes. On passe un beau moment en musique. Je trouve que ce sont les conditions idéales pour la rencontre avec des gens qui ne seraient pas forcément venus vers toi spontanément. Le challenge est beau et le cadre est chouette. En plus ce sont souvent des gens très agréables qui travaillent sur ces événements, ça permet aux artistes de faire de beaux concerts et de partager un moment sympa avec le public. Ce qui est chouette aussi, c’est de visiter la ville et passer un peu de temps avec les gens sur place. Arriver le matin ça laisse le loisir de faire ça.

BM : Vous paraissez proches de votre public, beaucoup de concerts, des vidéos sur youtube, un petit message pour lui ?

Y : On essayera de le faire après le concert, on adore discuter avec les gens, partager un moment proche d’eux.

Cesar TIEYRE

Cesar TIEYRE

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