PLU, trois lettres à ajouter à votre dictionnaire des sigles, pour Plan local d’urbanisme. C’est une nouvelle génération de POS (Plan d’occupation des sols) intégrant le développement durable. L’acte est majeur puisqu’il déterminera le devenir de Brive pour les 20 ans à venir.
Ce PLU est aujourd’hui en cours d’élaboration pour 2011. Première étape: le diagnostic, évidemment. Et déjà une première réunion de concertation avec la population, jeudi 1er octobre prochain à la salle du Pont du Buy. Dès le 5 octobre, le PLU aura aussi son local, “Urba Brive“, sur le boulevard du Salan, et un site du même nom où chacun pourra consulter l’élaboration et donner son avis tout au long du projet.
Avant, il y avait le POS (Plan d’occupation des sols). La Ville avait le sien depuis 1980, devenu largement obsolète. D’où une révision lancée fin 2001 par l’ancienne municipalité, sauf que depuis les POS étaient devenus des PLU (Plan locaux d’urbanisme). Au passage, ne confondez pas le PLU et le PDU (Plan de développement urbain), autre sigle bien en vogue. Le PLU relève de la Ville, le PDU de la Communauté d’agglomération. Vous suivez toujours?
Bref, cette révision du PLU s’allongeait, s’allongeait, au point d’être arrêtée et du coup, il n’y avait plus de PLU. Mais aujourd’hui, le député-maire Philippe Nauche a annoncé officiellement sa relance sur de nouvelles bases, “avec prudence et détermination“, lors d’une conférence de presse, en présence d’Etienne Patier, son adjoint chargé de l’urbanisme et de Vincent Montjotin, directeur du service développement urbain.
Alors ce PLU, qu’est-ce donc vraiment? C’est un document d’urbanisme qui va permettre de déterminer le projet d’avenir de la commune, c’est-à-dire où construire? sous quelles conditions? quels sites doivent être préservés? quels types d’équipements et où?… “L’élaboration d’un PLU suscite des attentes et des débats qui peuvent être passionnés”, annonce le député-maire. “En matière d’urbanisme, beaucoup de gens ont des demandes individuelles. Or le PLU prépare la vison de la ville pour les 20 ans qui viennent, c’est donc un document d’intérêt général.” Belle gymnastique pour concilier “les sollicitations des propriétaires” avec “une attitude responsable en pensant non seulement aux générations d’aujourd’hui mais aussi à celle de demain et d’après demain”.
D’autant que le PLU intègre un volet primordial: le développement durable. En clair, la construction ne sera pas favorisée là où il faudra équiper en réseaux route, assainissement, eau, éclairage, avec les incidences de coûts pour la société. Comme l’a fait remarquer Etienne Patier, “Brive a la particularité d’être une commune 50% urbaine, 50% rurale. L’urbain au Nord, le rural au Sud. La démarche sera de rationaliser l’espace communal, par exemple en préservant les zones naturelles, en limitant les déplacements.” Et Philippe Nauche d’ajouter: “Nous sommes plus sur la logique de combler “les dents creuses” que d’ouvrir de nouveaux espaces. Et si une augmentation d’urbanisation se fait en zone Sud, elle doit se faire dans la continuité, dans une logique à proximité de l’existant.” Qu’est-il possible de faire par exemple dans la vallée de Planchetorte? Réintroduire une activité agricole? Les débats risquent effectivement d’être passionnants et passionnés.
Si le PLU n’a rien en lui même de très “spectaculaire”, il n’en sera pas moins “l’acte le plus important de toute cette mandature“, affirme le député-maire. “C’est un véritable exercice de responsabilité collective. Une fois approuvé, il fixera pour les 15-20 ans nos projets et il leur donnera une légitimité”, en sachant bien “qu’à la sortie, il y aura des gens très contents et d’autres très mécontents.” Fatalement, puisqu’il fixera un certain nombre de possibilités ou d’impossibilités d’urbanisation sur le territoire de la commune.
“C’est un document important, mais qui ne sera pas fixé pour l’éternité et pourra être revu au cours des ans“, relativise Etienne Patier, tout en rappelant que Brive était la seule commune de cette taille à ne pas avoir encore son PLU, ce qui n’allait pas sans poser de grosses difficultés au service d’urbanisme. “Comment gérer des demandes de permis de construire en se référant à des documents anciens? Cela créait des désagréments. C’était quelque chose de trop lourd, parfis mal compris et qui pouvait paraître arbitraire.”
Pour élaborer ce document technique, il faudra suivre plusieurs étapes présentées par Vincent Montjotin, responsable du service:
La concertation sera possible tout au long de l’élaboration:
A noter enfin que la Ville a fait appel pour l’assister dans cette démarche à :