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Plan de circulation en centre-ville: que retenir de l’expérimentation?

Plan de circulation

Hier soir, le premier adjoint Patricia Bordas présentait le bilan du plan de circulation expérimenté dans le centre historique depuis janvier dernier et les hypothèses qui en ressortent. Des débats apaisés au cours desquels commerçants et riverains n’étaient pas en reste de propositions les plus diverses comme les plus contraires. De quoi y perdre le bon sens! Une nouvelle piste semble pourtant émerger: garder l’entrée par le bas de la rue Toulzac avec la rue de Corrèze montante pour continuer rue Barbecane et rejoindre la rue Carnot, revenir à une rue Majour descendante dans sa partie basse, piétonniser la rue Maillard dans sa petite partie. Les services techniques vont travailler sur ce nouveau scénario pour une réunion en janvier.

Présentation du bilan de l'expérimentation du plan de circulation par le premier adjoint Patricia Bordas entouré de son collègue Philippe Lescure, adjoint du Grand centre et du directeur des services techniques Pierre Guicharnaud

Nous n’avons pris aucune décision“, a insisté d’emblée Patricia Bordas. Les choses étaient calées: “Nous sommes là pour trouver ensemble une solution qui rassemble le plus grand nombre.” Le préambule aura eu le mérite de désarmer les esprits combatifs et d’instaurer un climat d’écoute, et indubitablement plus apaisé que lors de la précédente réunion en octobre. Il faut dire aussi que les commerçants avaient mené de leur côté des réunions pour clarifier leurs demandes.

Un flux toujours important au bas de la rue Toulzac

publicRappelons que cette expérimentation visait à limiter le flux de transit par le centre historique pour lui redonner une dimension attractive. Si l’expérimentation projetée n’a pu être menée dans son intégralité suite à l’incendie de la rue de Corrèze qui est venu perturbé le plan de circulation, les comptages effectués avant et pendant sont cependant révélateurs. Il apparait une baisse significative du trafic rue Majour qui est tombé de 1412 véhicules jour à 175. Une rue plus agréable à vivre notamment dans sa partie haute devenue piétonne, ce qui semble satisfaire usagers et commerçants.

Jacques Marouby, président de l'association des commerçants du centre-villePar contre, le flux reste toujours aussi important au bas de la rue Toulzac avec quelque 2.600 véhicules jour. Avec aussi un réel souci de sécurité pour les piétons, surtout les samedis et mercredis. Surtout, il semblerait que 30% de ce flux soient dus à un transit et que 30%  déboucheraient sur du stationnement ventouse, notamment à la journée.

Cette année d’expérimentation a permis à la municipalité de faire émerger trois hypothèses basées sur une entrée ou non par le bas de la rue Toulzac et une piétonnisation ou non de la rue de Corrèze. A peine, ces configurations livrées au public que les mains se levaient dans la salle.

Discussion“Il faut garder la pénétrante par la rue Toulzac”, insiste Jacques Marouby, président de l’association des commerçants du centre-ville en proposant de pouvoir tourner à gauche pour “remonter la rue de Corrèze, emprunter la rue Barbecane pour rejoindre la rue Carnot“. “Et remettre le bas de la rue Majour en sens sortant”, renchérit un autre. “Quel intérêt à rentrer rue Toulzac pour ressortir par la rue Majour alors qu’il y a 200m à faire sur le boulevard”, réplique Daniel Moro. Applaudissements!

“Moi je suis 100% pour le piéton sur le haut de la rue Majour, cela donne une rue agréable avec des terrasses”, clame le bijoutier. “Pourquoi ne pas inverser le sens de la rue qui se situe entre la Semabl et le commissariat (rue des Prêcheurs, NDLR)”, demande Mathieu Meyjonade du bar Le Toulzac. “En rentrant par là, on accéderait plus facilement et plus rapidement aux parkings souterrains dans cette zone…” D’autres mains se tendent. Question “On pourrait aussi détruire le petit square à côté de la Truffe noire pour une entrée directe comme avant”, soutiennent quelques uns. “Les gens ne comprennent pas que ce bas de la rue Toulzac ne soit pas piéton“, témoigne un autre. “Pourquoi ne pas utiliser la flexibilité de la borne et la lever pour interdire l’entrée le samedi par exemple?”… Les propositions se suivent, s’enrichissent, se contredisent.

“On aura toujours des difficultés pour satisfaire tout le monde”, résume Patricia Bordas en tentant de clarifier Questions le consensus qui semble émerger: “On garderait l’entrée par le bas de la rue Toulzac avec la rue de Corrèze montante pour continuer rue Barbecane et rejoindre la rue Carnot. La rue Majour redeviendrait descendante dans sa partie basse et on piétonniserait la rue Maillard dans sa petite partie. Avec en variante une entrée par la rue des Prêcheurs ou par l’actuel petit square en bas des marches de la place de la Halle?”, interroge-t-elle la salle. Une perspective que vont étudier les services techniques en tenant compte de toutes les contraintes afin de présenter un plan réactualisé pour une réunion qui devrait être organisée en janvier. D’ici là, les animations de Noël qui débuteront le 9 décembre prochain viendront elles aussi remanier la circulation de ce centre historique.

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Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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