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Patrick Chaudesaigues: entre pinceau et dermographe

Patrick ChaudesaiguesPatrick Chaudesaigues expose jusqu’au 10 mars au salon de l’art fantastique européen qui se déroule aux Thermes du Mont-Dore. Une participation  importante pour cet artiste briviste connu pour ses tatouages et qui aspire à l’être aussi pour ses toiles.

En 1997 Patrick Chaudesaigues est arrivé à Brive. Sa boutique du pont Cardinal est rapidement devenue  le royaume du dermographe et des tatouages. Ce passionné se voue à son art qu’il décline non seulement sur la peau de ses clients, mais aussi à travers un remarquable travail d’édition, avec toujours le même but : mieux faire connaître le tatouage, loin des clichés.

Toujours attentif et curieux, Patrick a participé à plusieurs actions et projets culturels sur Brive. Il mène également en parallèle un travail pictural centré sur l’art fantastique, ou art de l’imaginaire. Une recherche qui aboutit cette année à sa participation au Salon de l’art fantastique européen du Mont Dore, en compagnie de 13 autres peintres.L'âge de raison, une oeuvre exposée au Mont-Dore

Une sélection, résultat de trois ans de préparation, que l’artiste enregistre à la fois avec reconnaissance et humilité. En se souvenant en particulier de ses craintes: ” venant du monde du tatouage, ce n’était pas évident. Je redoutais les stéréotypes. Mais tout s’est bien passé et les échanges que j’ai pu avoir avec les autres artistes ont été formidables, même si j’ai pu m’apercevoir que  la plupart d’entre eux ignorait tout de l’art intradermique”.

Pour Patrick le dilemme peintre-tatoueur ou tatoueur-peintre ne se justifie pas. “C’est une subtilité que je ne comprends pas bien. Pour moi, seule la qualité du travail compte, quelque soient les modes d’expressions artistiques”.

Ce qu’il y a de sûr c’est que cette exposition a représenté pour lui une étape fondamentale dans son parcours personnel et artistique. “J’ai toujours travaillé selon un principe collectif, et je me suis tellement investi que je me suis un peu oublié. J’ai besoin de me recentrer. Ce salon m’a permis de voir que je pouvais désormais travailler plus sereinement. Je me sens libéré de quelques chose”. L’aventure ne fait que commencer.

Michel DUBREUIL

Michel DUBREUIL

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