Inaugurée et visitée vendredi soir par le maire de Brive Frédéric Soulier, l’exposition du Corrézien Olivier Julia, peintre du feu référencé Maecene Arts, se poursuit jusqu’au 28 novembre à la galerie Siméon.
Son atelier installé à Objat ressemble à une forge et avant de prendre le pinceau, Olivia Julia travaille au chalumeau. Ce peintre du feu, comme on le surnomme, travaille son matériau de prédilection, le cuivre, d’une manière tout à fait singulière. “Mon art est le fruit de mon parcours”, explique cet artiste riche d’une formation scientifique. Ancien géologue, il a travaillé 30 ans durant les métaux dans un but artisanal: l‘orfèvrerie, le mobilier, jusqu’à ce que le moment de la métamorphose devienne à ses yeux plus intéressant que l’objet fini et poli.
Alors, une fois le projet de maison de l’émail à Limoges abouti avec d’autres artistes, en 2007, il a décidé de ne plus faire que des tableaux. Sa peinture abstraite s’appuie sur une connaissance intime de la matière: une plaque de cuivre qui, après avoir été chauffée à 900°, révèle des couleurs qui vont constituer l’arrière-plan de son tableau. Ce n’est qu’une fois cette plaque refroidie que le travail du peintre à proprement parler va véritablement commencer. Olivier Julia troque alors son chalumeau pour le pinceau, des huiles et encres de chine.
L’exposition qu’il présente en ce moment à la galerie Siméon réunit une dizaine de peintures récentes réunies autour de la thématique des rapports d’énergies. “Mon travail est au service de l’expression.” Il ouvre un vaste horizon, un espace imaginaire ambigu où le spectateur est invité à se libérer de toute notion de grandeur. Est-on face à l’infiniment grand ou l’infiniment petit? La loupe est-elle mise sur un neurone ou le télescope sur une galaxie. On ne sait plus bien. Mais l’envol est troublant, le voyage fascinant.
Le peintre du feu, exposition Maecene Arts à la galerie Siméon, 7 rue Saint-Martin à Brive. Jusqu’au 28 novembre. Entrée libre.