Les 6 jours d’Antibes: 6 jours de course non stop! et des nuits sans sommeil! Le programme donnerait le vertige à plus d’un. Pas à Nicole Golfier qui s’apprête à relever le défi du 5 au 11 juin prochain. L’épreuve est mythique. “Je me suis fixée 100km par jour”, table cette Briviste de 58 ans. Rencontre avec une ultrafondeuse dans l’âme.
Comme d’autres se fixent des bonnes résolutions de début d’année, Nicole Golfier a entamé sa préparation dès janvier. Le décompte a été lancé: six mois d’entraînements pour six jours de course. Et elle s’y tient: qu’il pleuve ou qu’il vente, elle chausse ses baskets pour tourner quotidiennement pendant deux heures trente et quelquefois plus. “Je vais augmenter progressivement. Il faudrait que j’atteigne 4 heures de course par jour. Au delà, ça me parait difficile car il y a autre chose à côté, la vie.” Et sans s’astreindre à un régime particulier. “On mange déjà normalement équilibré dans la famille.” Si la vétéran 2 hésite à participer aux prochaines 24 heures de Brive – “Je veux me ménager et ne pas compromettre la suite.”-, elle s’accordera certainement le 100km de Belvès en avril, histoire de se “dérouiller” les jambes.
Avec ce French ultra festival (autre nom des 6 jours d’Antibes), Nicole Golfier passe ainsi des 24 heures… aux 144 heures. Un grand bond! Mais ce n’est pas le premier. En 2005, elle avait ainsi sauté directement du marathon à son premier 24 heures et fait d’emblée un podium (une 3e place)… ainsi que sur les trois suivants. “A l’époque, moins de femmes couraient”, minimise-t-elle presque. Celle qui a été championne du Limousin, également en 2005, a fini 3e aux championnats de France. “C’était à Mulhouse, avec un petit 157km. Il y a eu 20 heures de pluie, ce qui a éliminé les candidates une à une et moi j’adore courir par ce temps. Dès que j’ai compris que j’allais avoir un titre, j’étais tellement ravie que j’en pleurais sous la pluie en courant. Faire un podium, c’est la cerise sur le gâteau.”
“J’ai découvert la course à la quarantaine, pour accompagner ma fille qui avait 8 ans. Je me souviens la première fois: j’étais ravie d’avoir fait un kilomètre, je n’en revenais pas. Je n’ai jamais arrêtée de courir depuis.” L’année suivante, elle bouclait déjà son premier marathon. “J’aime aussi courir en famille, avec mon mari ou une de mes filles, ça nous fait des moments à nous, pour parler.” Faire Brive-Terrasson est devenu presque une routine: “Ça ne fait que 25km.” Mais 6 jours tout de même? “C’est à la portée de tout le monde, à son niveau”, répond-t-elle à l’évidence.
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