L'actualité en continu du pays de Brive


Mon métier dans l’industrie

Tania, technicienne en maintenance chez Hinojosa

Josiane est sérigraphe chez Sothys, Valérie magasinière cariste à UV Germi, Anthony chef de projet pour Euclide… Tous travaillent dans l’industrie et illustrent la diversité des métiers, des activités et des potentiels de ce secteur. Un plan à creuser en cette période d’orientation et de Parcoursup, mais aussi en reconversion.

Corinne, opératrice sur ligne et conductrice de chariot élévateur chez Pomly

En janvier, vous allez voir fleurir leurs portraits sur des affiches. Certains alimentent déjà une série de vidéos régulièrement dévoilées jusqu’à la fin du mois sur l’Instagram Étudier à Brive. Dans le cadre de la semaine de l’industrie qui avait lieu en novembre dernier, le service enseignement supérieur et formation de la Ville de Brive a souhaité ainsi valoriser les métiers de ce secteur et les entreprises du territoire. Et quoi de mieux que des savoirs concrets expliqués par celles et ceux qui les vivent au quotidien ?

Ils sont donc une quinzaine à parler de leur travail et de leur parcours dans la mécanique, la cosmétique, l’emballage ou l’agroalimentaire. Des témoignages qui déconstruisent bien des clichés vieillots associés à l’industrie. En premier, celui de métiers masculins, nécessitant une force physique.

Anthony, chez de projet chez Euclide

« Ça peut l’être, mais on a tous les outils qu’il faut pour que ce soit moins dur et accessible », assure Tania. Auparavant serveuse, elle s’est reconvertie en passant par un centre de formation et travaille depuis deux ans comme technicienne en maintenance chez Hinojosa (anciennement Allard Emballages). « J’interviens sur toutes les machines de l’usine, en mécanique, électricité, hydraulique, automatisme, découpe, collage… On fait des choses différentes tous les jours, on évolue tout le temps. C’est un métier très recherché et on peut avoir du travail dans le monde entier. »

Jeune ingénieur, Anthony lui travaille depuis un an et demi chez Euclide. Ce chef de projet en industrialisation au service des méthodes apprécie le potentiel innovant du poste clé entre client et production. « On peut réaliser des pièces prototypes pour l’aéronautique, l’énergie ou le transport. On va chercher des nouvelles manières de faire et on peut révolutionner en créant de nouvelles choses. » Corinne a traversé bien des emplois, animatrice radio, gérante d’entreprise et commerçante avant de se retrouver comme opératrice sur ligne et conductrice de chariot élévateur chez Pomly, ce qui lui laisse ses week-ends pour pratiquer sa musique chérie. « Si tu ne travailles pas bien à l’école, tu vas finir à l’usine… » Le cliché la fait sourire tant usine rime pour elle avec « tremplin » : « Justement, on a une sécurité de l’emploi, une évolution de carrière, on peut y faire tout une vie. »

Josiane, sérigraphe chez Sothys

Depuis 23 ans, Josiane est sérigraphe chez la très cosmétique Sothys. Son métier consiste à faire les décors qui se trouvent sur les pots, flacons, tubes et autres contenants. «  C’est le principe du pochoir avec un écran et de l’encre. On travaille chacune sur sa machine, chacune fait ses productions, il n’y a pas un effet de chaîne. Ça reste un métier manuel, il faut être adroit, avoir de la conscience professionnelle pour sortir des produits de qualité. Ça s’acquiert en interne, j’ai appris sur le tas comme on dit. Je pense que tout le monde peut le faire. La preuve, je suis là. »

Dans le même secteur, Sophie est entrée à Silab en 2004 comme agent de conditionnement et a grandi avec la belle croissance de la société de fabrication d’actifs naturels. Technicienne, coordinatrice puis cheffe d’équipe de production. Elle accompagne une équipe de 18 personnes réparties sur quatre unités avec chacune sa technologie différente. S’il y avait un cliché à casser, ce serait pour elle de croire que l’industrie, notamment la production, n’embauche que des gens sans qualification. « Il faut des ingénieurs, des managers, des chefs de projets, des techniciens, des employés qualifiés… »

Quelques exemples de métiers parmi tant d’autres dans une industrie qui reste mal connue, notamment des jeunes pourtant en mal d’orientation. « Les industries ne sont plus bruyantes, sales, polluantes, déclinantes. Elles ont des politiques de développement durable afin de limiter leur impact environnemental et prennent soin aussi de leurs salariés, avec des plans de carrière pour se projeter dans l’avenir », argumente la cheffe d’équipe.

 

 

 

 

 

 

 

 

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

Laisser un commentaire

3 × 2 =