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Moins de précaires chez les “municipaux”

“Après les lectures publiques de Marina Vlady ou Dominique Blanc lors de la foire du livre, c’était donc Frédéric Filippi pour “le budget supplémentaire“, s’amuse le maire Philippe Nauche. Présenté hier soir aux conseillers municipaux par l’adjoint aux finances, le budget supplémentaire a été voté. L’opposition n’a pas voté contre. Elle s’est contentée de s’abstenir, car “il y a des choses que nous partageons”, a indiqué le leader des opposants Frédéric Soulier. La majorité a justifié les dépenses concernant la culture et le personnel.

Essayons d’être clair : un budget supplémentaire (BS) permet d’ajuster, en cours d’exercice financier, les prévisions d’un budget primitif (BP). Il est donc un budget rectificatif qui complète et ajuste, si nécessaire, les dotations du BP. Il est également un budget de report qui sert à établir un lien avec le budget de l’exercice précédent en réintroduisant, dans le budget en cours, les résultats de la gestion budgétaire de l’année antérieure.

Le BS 2009 de la Ville s’équilibre en investissement à 38,6 millions d’euros et à 3,9 millions d’euros en fonctionnement. Sur les 38,6 millions, 37 sont consacrés à des restes à réaliser et des opérations d’ordre. Les dépenses nouvelles se chiffrent à 1,6 million dont 1 million pour le golf et le reste pour la voirie et l’aménagement urbain avec quelque 280.000 euros pour des travaux sur les trottoirs et 257.000 euros pour un système de vidéo-surveillance pour le parking souterrain de la Guierle.

Concernant le fonctionnement de 3,9 millions, 2,1 millions sont des restes à réaliser, c’est-à-dire des dépenses engagées en 2008 et facturées en 2009.  Sur 1,8 million restant, plus de 500.000 euros sont liés aux charges de personnel. L’opposition n’a pas hésité à parler de “non maîtrise des dépenses de personnel”, et en a profité pour fustiger également l’argent consacré à la culture. Deux points sur lesquels la majorité s’est expliquée.

La précarité des agents diminue

Les chiffres, fournis par Patricia Bordas, premier adjoint en charge du personnel municipal, parlent d’eux mêmes: ” au 1er janvier dernier, il y avait à la mairie 443 “feuilles roses” – des contrats précaires censés combler des absences longues mais qui, depuis plusieurs années, ne servaient pas qu’à des remplacements – et, aujourd’hui, il y en a 154″.

Si Patricia Bordas admet volontiers que “tout est encore loin d’être parfait”, le maire a insisté sur le fait que “près de 300 agents ont vu leur précarité diminuer en quelques mois seulement, grâce à des contrats annualisés et des “stagiairisations”, qui, dans la fonction publique, précèdent une titularisation”. Un résultat obtenu avec des charges de personnel dans le BS quasiment équivalentes à celles des années précédentes. “Je suis très fier que nous ayons pu aider près de 300 personnes”, a indiqué Philippe Nauche avant d’indiquer que “le personnel de la Caisse des écoles – et le budget qui va avec – va être transféré à la Ville.”

Une culture populaire et de qualité

“On veut aller vers une culture populaire à la Jean Vilar, c’est un choix politique et on l’assume.” Pour Philippe Nauche, les dépenses liées à la culture visent à “proposer une culture pour tous et de grande qualité”. Répondant aux doutes de l’opposition qui, malgré tout, dit “respecter ce choix politique”, il a fait référence aux “3.000 enfants ayant participé à des événements culturels des Treize arches“, aux “1.900 spectateurs du concert d’ouverture de la foire du livre avec Grand Corps Malade” ou encore aux “1.000 personnes présentes au concert de Carlos Maza et l’Orjazz”, pour ne citer que les événements culturels les plus récents.

Au cours de la semaine, nous reviendrons sur d’autres délibérations débattues lors du conseil municipal.

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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