Tabliers roses pour les cuisinières, mais c’est bien de l’orange qui va colorer les quatre plats en préparation pour le déjeuner commun. Tagliatelles de carottes à l’orange, brochettes de saumon aux abricots moelleux accompagnées de boulgour à l’indienne et crumblorange en dessert: un “colorama d’automne” réalisé ce matin en atelier cuisine à l’épicerie sociale dans le cadre de la semaine du goût. Alléchant non? Et facile à faire, surtout dans une ambiance décontractée.
“Le but est de cuisiner avec des produits de saison, des produits du terroir, de réaliser des recettes pas chères, avec peu d’ingrédients et faciles à reproduire ensuite chez soi. En plus, on a voulu reprendre la thématique des menus couleurs proposés par la Ville dans ses cantines toute cette semaine”, explique Virginie Roux d’Interfel (Interprofession des fruits et légumes frais) qui participe pour la 1ère fois à la semaine du goût. Habituée des lieux dans le cadre d’autres opérations, la diététicienne supervise les préparations en cours, distillant ses précieux conseils. “Pour faire moins traditionnel, nous avons introduit du boulgour, des épices comme le curcuma, le garam masala…”
Elles sont huit autour du piano, épluchant, coupant, malaxant, remuant les ingrédients. Tout le monde s’active et les groupes constitués par deux finissent pas se mélanger. Parmi elles, quatre “anciennes” qui n’auraient pas voulu manquer le rendez-vous: “Ça fait du bien au moral de se retrouver, d’apprendre des recettes. On rigole beaucoup aussi et à la fin on déguste ensemble”, explique Myriam. “On a beaucoup appris, c’est plus simple à faire qu’il n’y parait”, ajoutent Marie-Thé et Andrée. “Maintenant, je réussis très bien la tarte aux fraises et je fais tout moi-même, la pâte, la crème pâtissière… c’est meilleur et moins cher que de l’acheter. Plus de pâte brisée de magasin, non merci”, assure Mahjouba.
“Depuis l’ouverture de l’épicerie sociale il y a 3 ans, nous organisons régulièrement des ateliers cuisine”, commentent Florence Bento et Valérie Reynier du CCAS de la Ville. S’y côtoient des bénéficiaires du CCAS et de ses partenaires, CHRS, centres socio-culturels… “L’intérêt est de mêler les générations: des retraités, des plus jeunes… C’est un lien social indéniable.” Bien sûr, les repas concoctés sont équilibrés et incitent les papilles à la découverte d’autres goûts.
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