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Matthieu Thorel : l’humilité du champion

Matthieu Thorel champion de FranceMoins d’une semaine après son titre de champion de France chez les plus de 100 kilos, Matthieu Thorel le judoka de l’UJBC est revenu toucher le tatami du dojo municipal et faire une visite de courtoisie et amicale à ses entraîneurs Djamal Solh et Bernard Khider. Un retour gagnant mais en toute humilité.

A peine rentré de Paris par le premier train du jour, Matthieu Thorel a pris la direction du dojo de Brive, “ma seconde maison”, dit il. Bien que rentré précipitamment pour un voyage éclair, Matthieu est “descendu”, avec la médaille d’or, sa médaille d’or chèrement acquise, il ne la quitte plus. “Pour moi, ça représente des années d’efforts et de travail”, ajoute-t-il.

Matthieu et AudreyLe champion est assis sur les gradins de la salle de sport, les jeunes judokas du club qui viennent participer à une séance d’entraînement, s’arrêtent pour lui serrer la main. Matthieu a un mot pour chacun, il semble gêné par tant de sollicitude. Il n’est pas du genre à se la “péter”, il est trop humble pour jouer les fiers à bras, malgré ses épaules de pilier de rugby et des bras de bûcheron canadien. Pour la forme et faire plaisir aux minots, il passe le kimono puis il effectue quelques enchaînements avec Audrey, sa sœur, promise selon les spécialistes elle-aussi à un bel avenir dans la catégorie des 78 kilos.

Matthieu est discret, presque effacé et pourtant la “perf ” qu’il a réalisée est de tout premier plan. Ce titre de champion de France lui permet de se hisser au vingtième rang mondial et d’occuper la seconde place de la hiérarchie nationale derrière Teddy Riner, le quadruple champion du monde, l’icône du judo mondial.

“Il faudra bien que je le batte”

Deux entraineurs sur les brasCe titre de champion de France ouvre de belles perspectives au judoka briviste. Dans quelques jours, il s’envolera pour la Corée et y disputer une compétition internationale puis de retour en France, il s’accordera quelques temps de pause à la fin de l’année. Après le repos du guerrier bien mérité, il sera déjà temps de penser au tournoi de Paris-Bercy. “C’est un véritable championnat du monde”, ajoute Matthieu qui se verrait bien aller aux Jeux olympiques de Londres en 2012. Mais il y a un os, il ne peut y avoir qu’un seul représentant par catégorie et, dans celle de Matthieu, tire un certain Teddy Riner. Cette donnée n’échappe pas au Briviste qui dit sans rire: “Un jour, il faudra bien que je le batte”. La confiance de Matthieu Thorel semble inébranlable et il lui en faudra pour mettre les épaules à terre de la star mondiale cette catégorie reine : celle des plus de 100 kilos.

Matthieu et les jeunes

Jean René LAVERGNE

Jean René LAVERGNE

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