“Tout le monde est bienvenu, les barbus, les ingénues, parlant de crimes ou de roses, avec des rimes ou en prose, écrivant dans l’eau ou dans le fer, un poème dit, un verre offert”.
Le tract de la soirée slam, première du genre à Brive, organisée demain soir, mercredi 18 novembre au Maryland, 13 rue Saint-Martin, à partir de 21h est une invitation à la découverte. La découverte de textes, la découverte de l’autre. L’organisateur, Matthieu Bourru, nous parle du slam.
Le grand public connaît le slam grâce à Grand Corps Malade. Matthieu Bourru, 28 ans, s’il a su apprécier le récent concert briviste du populaire artiste, souhaite revenir aux sources du slam. “Le slam, c’est sans musique, c’est la règle”, explique-t-il. “En anglais, slam signifie concours. Le fond comme la forme sont libres. Le maître-mot en slam – et ce sera le cas lors de la soirée au Maryland – est éclectisme. Les slameurs sont d’âges variés et abordent des thèmes qui le sont autant que le style qu’ils utilisent pour s’exprimer. Ça peut aller d’un rap engagé à de la poésie plus classique.”
Les prestations, où une certaine forme d’humour est souvent appréciée, invitent à la convivialité et à l’échange. “L’expression est libre et l’idée est aussi de faire tomber certaines barrières“, explique le jeune homme qui confesse avoir “toujours écrit”. Sa découverte du slam date de la fin de l’année 2007 “lors d’une soirée slam à Limoges”. Arrivé dans le bar haut-viennois “seul, pour voir ce qu’il s’y passé”, Matthieu, sentant l’ambiance fraternelle, a sorti un texte de sa poche et l’a déclamé sur scène. Sans doute espère-t-il que, demain soir, d’autres personnes, venues par curiosité ou avec une envie non avouée de dire leurs mots, franchissent le pas comme lui a su le faire jadis.