Ce matin à Brive, la participation pour défendre les retraites a été très forte. “Debout, le peuple”, ameutait un mégaphone. Et le peuple était dans la rue: le cortège s’étalait sans fin sur les boulevards. Parmi les manifestants, au hasard, quatre petits portraits qui donnent le pouls d’une mobilisation des plus larges. Sous les petits parapluies, des rêves si ce n’est de paradis au moins d’un meilleur partage !
Emilie
29 ans, employée de banque
“C’est injuste la façon dont les politiques nous présentent les choses, alors qu’eux ont des mandats courts et de bonnes retraites. L’argent est très mal géré et il y a d’autres moyens pour financer les retraites que d’augmenter l’âge de départ. Aujourd’hui, il fallait être présent. Si tous ceux qui ne sont pas d’accord se mobilisaient, ça ferait bien changer les choses.”
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Aurélie et William
23 ans chacun, vendeuse et cheminot
“On est surtout là pour défendre les retraites. C’est crucial. Nous sommes les premiers concernés, parce qu’au train où vont les choses, nous, on partira à la retraite en béquilles. Il faut garder le système tel qu’il existe. La société va mal, alors comment voulez-vous qu’on prépare nos retraites dans ces conditions? De façon générale, ça devient n’importe quoi.”
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Najal,
43 ans, secrétaire
“Je travaille depuis 24 ans et je n’ai pas envie d’aller au-delà de 60 ans. J’aimerais profiter de la retraite. Quand je vois mon père qui a travaillé toute sa vie, dans un métier très dur et qui touche une petite retraite. Il faut aussi penser à revaloriser les retraites. Moi, j’en aurai une bonne normalement, mais a quoi ça sert si on ne peut pas en profiter. C’est la première fois que je manifeste et je suis très motivée. Même si ça ne change pas la réforme, je l’aurai fait. Et j’ai essayé de motiver autour de moi.”
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Claude et Danièle,
retraités, elle 68 ans et lui 74 ans
“Moi, j’ai travaillé dans le bâtiment, alors la pénibilité, je sais ce que c’est. J’ai commencé à 14 ans et je suis parti au bout de 43 ans de cotisation”, déclare Claude, “militant et fils de militant”. “J’étais fonctionnaire et quand je travaillais, j’avais le devoir de réserve, plus maintenant”, ajoute son épouse. “Ça fait huit ans que je suis à la retraite et je vois notre pouvoir d’achat diminuer. Mais si on est là aujourd’hui, ce n’est pas pour nous. Nous on profite déjà de notre retraite. On s’est mobilisé pour les enfants. Notre fille qui a fait des études, sera obligée de travailler jusqu’à 70 ans pour assurer son avenir et celui de sa fille! Vous imaginez!”
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