C’est toujours d’actualité: le dopage éclabousse périodiquement le sport de haut niveau. Mais ce fléau touche aussi les amateurs et les petits clubs. Loin d’être anodin, le phénomène gagnerait de l’ampleur. Pour faire le point, un spécialiste, le docteur Patrick Faure, animera une conférence débat mardi 20 mars. Une conférence gratuite proposée par le centre médicosportif de la Ville de Brive.
Gagner, être le premier. Cette motivation chevillée au corps pousse le sportif à intensifier ses performances en puisant s’il le faut dans les moyens illégaux alimentés par un marché clandestin. Mais c’est surtout la peur de rater l’épreuve qui le conduit à rentrer dans l’engrenage de ce toujours plus néfaste. EPO, hormones de croissance, amphétamines, stéroïdes anabolisants… et demain thérapie génique? Jusqu’où iront les tricheurs ?
Ce n’est pas la première fois que le Centre médico sportif, à l’origine de cette conférence, aborde le sujet. Parler de dopage n’est pas non plus une mince affaire tant l’omerta règne en maître. Le CMS a fait appel à l’un des principaux spécialistes européens de la question, auteur de nombreux ouvrages de référence: Patrick Laure.
Ce chercheur, diplômé en médecine, science et sociologie, médecin-conseil à la DRJS (Direction régionale jeunesse et sports) de Lorraine, est un interlocuteur privilégié de la presse française et étrangère; il a notamment été le “monsieur dopage” de Libération. Depuis une vingtaine d’années, il explore le domaine des médicaments détournés et tout particulièrement celui des consommations de substances aux fins de performance. C’est aussi lui l’auteur du concept de “conduites dopantes”. Les contours sont flous: on peut consommer de produits pharmaceutiques ou des compléments “énergétiques”, sans pour autant être dopés au sens juridique du terme. Mais la conduite est là.
Dans une société où il faut tendre sans arrêt vers la performance, la question ne touche pas que les athlètes de haut niveau, ni même que les sportifs. C’est le domaine qui certes défraie le plus la chronique par ses dérapages et ses excès, par ses enjeux aussi. Mais celui des étudiants? Et celui des cadres? L’obstacle à franchir peut être aussi un examen, un entretien d’embauche, un objectif à atteindre… Toute une réflexion à élargir sur nos comportements sociaux que ne manquera pas d’éclairer le spécialiste.
Le dopage dans le sport aujourd’hui et demain : conférence-débat mardi 20 mars à 20h30 à l’immeuble consulaire, salle Escande. Entrée libre et gratuite. Infos auprès du CMS au 05.55.23.32.34.