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Ma vie au temps du confinement : David Vitry, agent du Sirtom (9)

Des dessins d’enfants, des remerciements, des applaudissements même ponctuent leur circuit habituel de ramassage des ordures ménagères. Une drôle de surprise pour David Vitry et ses collègues en charge de la collecte…

« Le confinement ne change pas grand chose à notre quotidien », commence David Vitry. « On va quand même bosser tous les matins. Les gens ont même été surpris de nous voir passer quand même au début. Mais le quotidien est là. Il faut faire le boulot. D’autant que les premiers temps, il y avait un peu plus à ramasser. On voyait que les gens avaient fait du tri et du ménage chez eux ! »

Mais les choses se sont rééquilibrées. A peine une centaine de tonnes supplémentaires aujourd’hui sur les 120 communes de l’Agglo. « Cela montre que les usagers jouent le jeu et qu’ils se débrouillent pour stocker leurs déchets secs et imputrescibles en attendant de pouvoir les présenter quand la collecte de tri va reprendre », indique-t-on du côté du Sirtom.

Pour que le ramassage se poursuive avec le moins de risque possible pour les agents, différentes dispositions ont été prises. Les équipages de 3 agents évoluant en rotation embauchent tous les quarts d’heure pour éviter les regroupements sur les locaux techniques. En outre, en plus des gants habituels, les agents portent des masques, ils ont du gel hydroalcoolique à disposition et du désinfectant pour le camion. « Nous avons été équipés assez tôt avec tout ce qu’il fallait», salue l’agent. Mais il y a cette crainte, tenace. A la difficulté de la tâche s’ajoute la conscience d’être exposé, la peur de contracter le virus.

La situation, inédite, induit aussi d’autres changements plus étonnants. « Durant notre tournée, on croise beaucoup moins de monde. La ville paraît déserte. » Mais la plus grosse différence qu’ils ressentent, c’est dans la relation aux habitants. « On trouve souvent des mots d’encouragements et des dessins d’enfants sur les bacs. A chaque fois, on les prend en photo et on met un coup de clairon pour remercier, en tout cas s’il n’est pas trop tôt ! »

Les dessins, ce sont sur les hauteurs de Brive , vers la Pigeonnie, ou encore à Chabrignac que David les a pour sa part trouvés. « J’ai aussi eu des remerciements à Ussac. Les gens viennent nous voir, nous dire qu’ils apprécient l’effort qu’on fait de poursuivre le travail et il y en a même qui nous applaudissent ! » C’est fréquent mais la première fois, ça lui a fait vraiment bizarre ! « Je me suis demandé ce qu’il se passait ! Il faut reconnaître que ces gestes font toujours plaisir, ils nous motivent et nous font du bien au moral. »

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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