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Crise d'adolescence: quand faut-il s'inquiéter?

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“Crise d’adolescence ou entrée dans les troubles psychiques?”, c’est le thème de la conférence tenue par les psychiatres du CH de Brive Vincent Bach et François Vieban, jeudi 26 mars à 18h30 dans l’amphithéâtre du collège Cabanis. Organisée dans le cadre des semaines d’information sur la santé mentale (SISM) par l’Unafam 19, elle veut participer de la sensibilisation des parents et enseignants.

En France, les pathologies relevant de la psychiatrie (schizophrénie, troubles bipolaires, dépressions sévères, TOC…) se situent au 3e rang des maladies les plus fréquentes, après le cancer et les maladies cardio-vasculaires.

Des maladies qui peuvent toucher tout le monde, et qui apparaissent principalement au moment de l’adolescence. C’est la raison pour laquelle la santé mentale des adolescents a été placée au cœur des semaines d’information sur la santé mentale (SISM) cette année.

“Chez les 10-19 ans dans le monde, la dépression est la première cause de maladie et le suicide la 3e cause de décès“, rappelle Claude Baudin, président de l’Unafam 19 (union nationale des amis et familles de malades psychiques), association qui a pour but de soutenir, de former et d’informer les proches et de défendre les droits des personnes touchées par les troubles psychiques et de leur famille. Selon les dernières études (OMS, 2014), en France, environ 25% des jeunes de 15 à 25 ans présentent des troubles psychiques.”

semaine d information sur la sante mentale1 pano

“L’adolescence est une période fragile”, reprend le président. “Les enfants sont exposés à tous les maux de notre société. Il faut être vigilant.” Mais quand doit-on véritablement commencer à s’inquiéter? Comment faire la différence entre crise d’adolescence et entrée dans la maladie et comment repérer les signaux d’alerte ?

C’est précisément le thème de la conférence tenue jeudi au collège Cabanis par le pédopsychiatre Vincent Bach et le psychiatre François Vieban du centre hospitalier de Brive. “Notre intention est de sensibiliser les parents et les enseignants“, avance Claude Baudin. “Les docteurs donneront les clés pour repérer les comportements à risque et les signes avant coureurs.” Le cumul des addictions aux jeux video, des résultats scolaires en baisse et d’un isolement doivent par exemple alerter. “Même s’il n’est jamais trop tard pour agir, plus la prise en charge est précoce, meilleure elle est.”

L’identification de la situation n’est pas la seule difficulté rencontrée par les familles. Vers qui se tourner, quand escompter avoir un rendez-vous sont des questions récurrentes. Tout un réseau associant le médico- social au secteur sanitaire est déjà en place, garantissant un accompagnement efficace du jeune à sa sortie de l’hôpital. Reste à le consolider et améliorer la rapidité de la prise en charge. “C’est là la volonté de tous les professionnels qui sont en train de s’organiser en ce sens.”

Plus d’infos auprès de l’Unafam au 06.35.48.29.88 ou au 05.55.87.44.58.

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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