La CCI de la Corrèze a dévoilé les résultats de son dernier observatoire de l’immobilier dans le département.Une étude qui démontre que ce marché malgré la crise sanitaire se porte bien puisque une forte reprise a été remarquée par les professionnels notamment entre les deux confinements. Cependant, l’avenir du marché immobilier corrézien semble assez incertain. En cause, d’une part, la pandémie, bien sûr, qui de manière générale comme sur l’ensemble du territoire national plonge les potentiels acquéreurs dans l’incertitude et l’inquiétude de s’engager et d’autre part, plus localement, un marché qui souffre d’un manque de stock, que ce soit dans l’ancien ou dans le neuf pour des raisons différentes.
« Tout d’abord, l’année 2019 en ce qui concerne l’immobilier ancien a été très bonne. Avec un nombre de transactions record. Et il y a eu une bonne résistance en 2020. Avec bien entendu un coup d’arrêt durant le premier confinement. Lors du second confinement, les professionnels se sont adaptés et les visites et transactions ont pu se poursuivre grâce en partie à la numérisation (visites et signatures de sous-seing ou d’actes virtuellement) ce qui a maintenu l’activité. Entre les deux confinements, l’activité s’est accélérée. 95% des professionnels interrogés ont remarqué un hausse ou une reprise du volume des ventes », souligne Françoise Cayre, présidente de la CCI.
Pour autant, Françoise Cayre se montre inquiète pour ce secteur dans l’avenir. « Nous faisons désormais face à un manque cruel de stock. Il n’y a quasiment plus rien à proposer dans l’immobilier ancien et quasiment rien de neuf ne se construit », assure la présidente.
Avec un effet pervers dans les deux cas. Mécaniquement, l’offre étant inférieure à la demande, les prix d’achat sont élevés. Ou du moins ne devraient pas baisser.
Une situation qui risque même de s’aggraver.
« En ce qui concerne l’ancien, il y des logements vacants mais les propriétaires rechignent malgré les aides à entamer des travaux qui peuvent effectivement s’avérer importants pour proposer des logements modernes et peu énergivores. Pour le neuf c’est aussi compliqué. Premièrement et c’est incompréhensible, la Corrèze ne rentre pas dans le champ d’application de la Loi Pinel qui permet d’avoir une réduction d’impôt en cas d’investissement locatif. Alors qu’à Bordeaux, par exemple, c’est open bar ! Il faudra bien que l’on m’explique pourquoi, lance Françoise Cayre. Deuxièmement, avec la lutte contre l’artificialisation des sols et la future législation sur l’énergie et la protection de l’environnent le coût de construction va automatiquement augmenter. »
La conséquence de tout cela c’est un manque de biens à proposer malgré une demande forte », s’inquiète Françoise Cayre.
Car la Corrèze ne manque pas d’atouts. De façon générale, les acheteurs peuvent profiter des taux d’intérêt toujours aussi historiquement bas. De manière plus particulière, la Corrèze est un territoire attractif qui par la qualité de son environnement et sa douceur de vivre fait envie. Encore plus depuis le début de la crise sanitaire. Il n’est pas rare que les professionnels de l’immobilier reçoivent des potentiels acquéreurs venus du nord de la France, du sud-est, des Pays de la Loire ou de la première couronne parisienne.
Un territoire qui doit cependant encore faire des efforts en ce qui concerne la qualité de son réseau téléphonique et numérique car c’est une des préoccupations majeures des clients lors de la visite d’un bien comme le révèle l’observatoire de l’immobilier.
Pour consulter l’étude très complète réalisée par la CCI c’est ICI