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L'hôpital de demain est en marche

Les chefs de nombreux pôles de l’hôpital de Brive étaient réunis hier autour de Jean-Marie Loustau, président de la commission médicale d’établissement et Vincent Delivet, directeur du centre hospitalier qui ont présenté à la presse le projet d’établissement 2013-2017: une feuille de route qui fixe les axes d’amélioration de la prise en charge des usagers et trace ainsi les contours de l’hôpital de demain.

L’équilibre financier constitue l’élément fondateur du projet d’établissement 2013-2017 adopté à l’unanimité par toutes les instances de l’hôpital début février.

“Le résultat de l’exercice 2012 confirme le retour à l’équilibre financier structurel du centre hospitalier de Brive”, a avancé le directeur Vincent Delivet. “Il sera même excédentaire. C’est la conséquence de l’engagement des professionnels de l’hôpital pour revoir leurs organisations. Des finances saines sont le seul moyen d’être acteur de notre avenir et d’investir, c’est-à-dire d’augmenter l’attractivité de l’établissement. Pour les patients, cela signifie des soins de qualité et adaptés; et, pour nous, l’attractivité est le moyen d’aborder la transition générationnelle médicale et d’assurer au mieux le renouvellement de nos services.

Certains changements ne passent pas inaperçus. C’est le cas des travaux d’isolation sur la façade de l’hôpital qui veut apporter confort aux patients et économies d’énergie. “Les premiers blocs de verre devraient être visibles au printemps et la fin de chantier est prévue en fin d’année 2013, début 2014″, précise le directeur. D’autres modifications, toutes aussi essentielles, sont par contre moins visibles. Ainsi, le projet d’établissement englobe une implication accrue des usagers, une réflexion sur les capacités en lits, le développement des alternatives à l’hospitalisation traditionnelle, l’attente dans le service des urgences et intègre une dimension éthique.

Mais surtout, au cœur du projet d’établissement, il y a la volonté de placer le malade au centre de la réflexion. Un souci qui semble aller de soi pour le quidam mais qui passe par une refondation de l’organisation en interne. La prise en charge des patients se veut pluridisciplinaire et globale. Elle est  fondée sur la personnalisation et l’optimisation des parcours de soins où chaque professionnel de santé, du secteur médico-social ou social, intervient de façon coordonnée.

Le directeur illustre son propos: “Prenez l’exemple d’un homme sans domicile fixe atteint de troubles mentaux. Un travailleur social le remarque dans la rue, il le dirige alors vers les urgences où il est pris en charge et fait éventuellement un séjour à Eygurande. Puis l’homme ressort et il est récupéré par le travailleur social qui n’avait pas été informé de sa sortie.” Retour à la case départ. “On s’aperçoit qu’il n’y a pas de projet d’accompagnement ni de coordination entre les acteurs du système de santé, du secteur médico-social et social. Aujourd’hui il importe de dépasser le cadre de la structure pour être dans une démarche territoriale sur un parcours de prise en charge.”

Le centre hospitalier de Brive se veut solide en interne. Il le peut d’autant plus qu’il a été accrédité sans réserve par la Haute autorité de santé et possède des équipes médicales assez complètes à même de prendre en charge le patient depuis la naissance jusqu’à la vieillesse. Mais il lui importe aussi d’être ouvert sur l’extérieur. “On ne peut ni ne doit tout faire seul”, assure le directeur. “Il est essentiel d’offrir le meilleur à nos patients avec nos partenaires.” Un des exemples significatifs est peut-être la mise en place prochaine d’un groupement de coopération sanitaire de santé mentale réunissant les centres hospitaliers de Brive, Tulle et Ussel ainsi que celui du pays d’Eygurande: un outil pour mieux coordonner la gestion de la santé mentale en Corrèze.

 

 

Jennifer BRESSAN

Jennifer BRESSAN

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