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Les Justes à Michelet

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Le musée Edmond-Michelet présente jusqu’au 27 juin une exposition réalisée par l’école ORT de Strasbourg, consacrée aux Justes parmi les Nations. L’occasion de présenter tous ces anonymes qui risquèrent leur vie en refusant d’abandonner leur humanité.

Le titre de Juste parmi les Nations a été créé par l’État d’Israël en 1953 pour honorer la mémoire de ceux qui aidèrent des Juifs à échapper aux persécutions pendant la Seconde Guerre mondiale. À ce jour, plus de 25.000 personnes dans le monde ont reçu ce titre.

En une vingtaine de panneaux, l’exposition retrace l’histoire de la création du titre de Juste parmi les Nations, et présente le rôle de l’institut Yad Vashem pour rechercher et donner un nom à ces « anonymes de l’histoire », qui ont souvent risqué leur vie pour accomplir un geste d’humanité. urlUne large place est faite dans l’exposition aux Justes de France, et à la façon dont ils sont honorés par les institutions nationales.

Edmond Michelet fait partie de ces Justes parmi les Nations. Ce catholique engagé, installé à Brive en 1925, se met au service des victimes du régime de Vichy, après la défaite de 1940. Il accueille à Brive aussi bien les Juifs allemands persécutés par le nazisme que les républicains espagnols réfugiés.
Le 17 juin 1940, il distribue un tract appelant à la résistance contre l’envahisseur nazi. Il travaille en liaison étroite avec Rose Warfman, assistante sociale à l’Union Générale des Israélites de France et lui remet des faux papiers pour ses protégés en leur trouvant des caches sûres.
Voisin de la famille Rosenstiel, il envoie ses enfants les prévenir lorsqu’une rafle est imminente afin qu’ils rejoignent une cave où ils pourront se cacher pour échapper aux persécutions. Il réussit également à placer douze jeune Juives et deux adultes au couvent d’Aubazine.

Comme Edmond Michelet, des milliers de Français ont secouru des juifs pendant la guerre. 3.500 d’entre eux sont, à ce jour, Justes parmi les Nations.

Patrick MENEYROL

Patrick MENEYROL

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