Ils nous avaient prévenus dans leur entretien d’avant concert (à lire en cliquant ici)! Les BB Brunes en concert, c’est l'”énergie” et c’est la “fougue”. Ça éclate et ça explose, ça réveille et ça crie: sur la scène, comme dans la salle. Une salle des Trois provinces remplie samedi soir, chauffée à blanc et complètement acquise à la cause d’Adrien, Karim, Félix et Bérald, les rockeurs des BB Brunes en pleine ascension adulés par de jeunes demoiselles en pleine adoration, applaudis par tous les autres.

Dans la salle, les mains se lèvent, les voix enflent, la foule se presse et se rapproche le plus possible de la scène. Les BB Brunes vont entrer en scène. Ça y est! Ils sont sur scène. Les quatre beaux gosses, séducteurs et désinvoltes, sont dévorés par des milliers de regards qui n’ont d’yeux que pour eux. Les chansons s’enchaînent vite et aliènent toujours plus leur public. Beaucoup sont en anglais, plusieurs en français: ce sont celles de Blonde comme moi, de Nico Teen Love (les deux premiers albums) mais encore du mini-album, composé exclusivement de morceaux en anglais. C’est que ce groupe qui monte, qui monte depuis 2006 et la sortie de leur premier single Le Gang, a des envies d’Amérique et se verrait bien tourner de l’autre côté de la Manche et de l’Atlantique. Mais pour l’heure, ils sont bel et bien là. On ne saurait en douter.

Les cris nous le rappellent. Sur la scène, les têtes balancent, les mains grattent les cordes, les bras s’agitent, les jambes roulent, les corps sautent et tournoient: Adrien, Karim, Félix et Bérald ont l’attitude rock. Ils en ont l’énergie, l’inspiration et le public. Un public rock nouvelle génération constitué à majorité de lolitas-perfecto-talons haut qui dégainent téléphones portables dernière génération, à la moindre occasion; les titres les plus attendus comme Le Gang, Houna, Dis-moi, Lalalove you, en constituant les occasions suprêmes. Alors, la salle obscurcie s’habille d’un océan d’étoiles virtuelles, en forme d’écran de portable.

Après l’heure et demie de concert, ces mêmes téléphones portables qui servaient il y a peu à immortaliser le moment magique du concert de leurs idoles, sont de nouveau dégainés, dans une salle désertée. Il est 23h30 et les fans attendent le retour de leur héros. Fidèles à leur réputation, les quatre membres des BB Brunes retrouvent leur fans pour une séance de dédicace musclée inaugurée par les cris aigus et affolés des filles et clos par les larmes de celles qui vont rentrer bredouille d’autographes ou de photos. Les plus téméraires se regroupent à l’extérieur, sur le côté de l’Espace des Trois provinces, devant le bus des artistes, dans l’espoir d’une ultime rencontre, d’un dernier regard: instant fugace qui vaut de l’or. Les minutes passent… Il est dur de se décider à partir quand chaque minute qui passe rapproche toujours plus de la possible rencontre tant espérée. Mais aux alentours de 0h30, la magie de ce conte de fée prend fin pour beaucoup: le froid ou l’arrivée des parents sortant du cinéma juste à côté signent la fin de leur attente. C’est l’heure de rentrer. Mais quelle soirée!

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