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Les filles du CAB évolueront l’année prochaine en Élite 2

Entretien avec Romain Cabanero, responsable du pôle féminin du CAB, après le titre de champion de France et la montée en Élite 2 ?

 

En battant Tarbes (18-6) le 10 juin denier au Bouscat en finale de Fédérale 1, les filles du CAB sont devenues championnes de France. Une victoire à double effet puisque automatiquement, les Brivistes ont validé leur accession en Elite 2, le deuxième niveau français du rugby féminin. Un titre historique qui gonfle le palmarès du club tout entier. Une victoire méritée et exceptionnelle car lors du championnat le CAB s’était incliné deux fois face aux Tarbaises. Les phases finales sont décidément une compétition à part où tout est possible. Les filles du CAB le savaient. Elles l’ont fait avec le soutien des supporters qui ont fait le déplacement jusqu’au Bouscat en masse.

« Les Brivistes savaient qu’il y avait du rugby féminin à Brive mais avec ce titre et cette montée, cela prend une autre ampleur. Nous sommes depuis extrêmement sollicités. Nous commençons juste à réaliser… », confie Romain Cabanero, responsable du pôle féminin blanc et noir. Ce sacre et cette montée vont certainement changer des choses pour la section féminine du CAB mais comme à son habitude, comme il l’a fait pour la finale, Romain Cabanero reste pragmatique. « Nous n’allons pas révolutionner les choses. » Le responsable, avec tout le staff, va s’appuyer sur l’une des forces du club, la formation. « Sept joueuses de la finale sont issues de nos cadettes. Nous allons continuer de ce côté là en intégrant d’autres jeunes filles. » Mais l’Élite 2, bien que le CAB s’y prépare depuis longtemps, a d’autres exigences. « Il y a un gros top 4 avec des équipes très expérimentées… Toulon, Perpignan, Rouen, La Rochelle. Il y a un palier, de l’expérience. Il faudra combler avec un recrutement ciblé de joueuses habituées à l’Élite. » Un autre palier auquel le CAB va être rapidement confronté c’est celui de l’économie, des finances. De longs déplacements impliquent des frais supplémentaires. D’autres partenaires pourraient être sollicités.

« Il faut également trouver des solutions pour les filles qui poursuivent leurs études », souffle Romain mais aussi pour celles qui seraient tentées de venir. Car comme cela a été longtemps le cas pour le rugby masculin les filles doivent penser à leur avenir professionnel qui n’est pas forcément dans le rugby.

Le challenge de l’Élite s’annonce palpitant.

Julien Allain

Julien Allain

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