Les facteurs de Brive sont toujours en conflit avec leur direction. Demain samedi, ils distribueront à la Poste et sur le marché, un tract où ils expliquent les motifs de ce mouvement.
Dans ce texte, ils rappellent que “les réorganisations d’envergure, comme celles que connaissent aujourd’hui les postiers brivistes, font l’objet de règles, sont encadrées par des textes de loi. Faut-il rappeler que suite à une réorganisation faite dans la plus grande illégalité, la Poste a été condamnée il y a 18 mois par décision du Tribunal de grande instance de Brive, à revenir à l’organisation initiale. Aujourd’hui, la direction de la Poste recommence”.
L’intersyndicale CFTC, CGT, FO, SUD et CFDT souligne en effet que le délai de négociation, imposé par la loi, n’a pas été non plus respecté cette fois-ci, et conteste également “les méthodes employées en direction du personnel”. “Beaucoup d’employés sont très fortement touchés: changement de lieu de travail, d’horaires, de travail même, qui occasionnent des bouleversements dans la vie professionnelle, mais aussi privée, avec souvent de nouvelles contraintes financières. Cela n’a fait l’objet d’aucune attention, d’aucune discussion particulière, ni d’aucune mesures d’accompagnement concertées”.
Pour toutes ces raisons, l’intersyndicale maintient donc le mouvement et demande la suspension du projet d’organisation. En ce cas, le travail reprendrait immédiatement. Le référé, placé en délibéré, sera rendu le jeudi 2 avril.