L’ambiance est au sombre. Et le spectacle est lumineux. Avec simplement deux castelets, deux voix et quatre mains, Sonia Millot et Cyril Graux, de la compagnie La Petite fabrique, ont réussi à plonger des dizaines d’enfants dans des contes en théâtre d’ombre d’une redoutable efficacité.
A l’invitation des Treize arches et en lien avec le service de l’enseignement de la Ville, les comédiens de la compagnie La Petite fabrique donnent, tout au long de cette semaine, quatre représentations par jour dans les écoles, dans les centres de loisirs et dans les crèches de Brive. Une série qui prendra fin après une prestation ouverte au public vendredi à 18h30 au centre socioculturel Jacques Cartier.
“Nous avons quatre histoires en stock, et nous en jouons généralement deux par représentation, en fonction de l’âge des enfants”, explique Sonia Millot avant de revenir sur la naissance de La Petite fabrique: “On a créé ce théâtre il y a 3 ans. A l’origine, c’était pour jouer dans les chambres d’hôpitaux, d’où le côté peu encombrant et pratique de notre décor qui, une fois plié, tient dans deux valises.”
Hier après-midi, les éclats de rire ont fusé à l’école Jules Romains. Et, quand les rires étaient temporairement éteints, le silence se voulait attentif. Les 3 – 5 ans furent véritablement captivés par les petits personnages manipulés par les agiles mains des comédiens. La “chachatatutu”, le plus petit et le moins joli des oiseaux, et le “petit bonhomme haut comme trois pommes” furent les héros des deux histoires.
Tous les personnages ont été fabriqués, découpés, collés par Sonia. Elle était donc la mieux placée pour retourner les castelets à la fin de la représentation et expliquer aux enfants comment fonctionne un théâtre d’ombre.
“C’est vraiment bien de pouvoir se produire face à des enfants dans les écoles et les crèches”, explique-t-elle. “Ils sont curieux, posent des questions et j’aime beaucoup changer de lieux et donc de publics tout au long d’une semaine.”