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Les élus votent "l'acte 1 du redressement de la Ville"

Lors du dernier conseil municipal, les élus de la majorité ont voté la délibération concernant la décision modificative n°1 de l’exercice 2014. Elle découle de réajustements sur certaines lignes budgétaires et de la prise en compte de propositions de réductions des dépenses faites par les services de la Ville.

Pour le maire Frédéric Soulier, « cette décision modificative du budget primitif 2014 est l’acte 1 du redressement de la Ville ».

La délibération, votée par les élus brivistes lors du conseil municipal de vendredi dernier (l’opposition a voté contre, le centriste Jean-Claude Deschamps s’est abstenu), concerne des économies proposées par les services municipaux dans le cadre d’une politique de réduction de la dépense publique de 5% par an pendant 4 ans.

« Nous avons réussi à impulser cette nécessaire recherche d’économies au sein des services. La démarche a été bien acceptée car ce n’est pas une austérité brutale mais un recalage raisonné », a constaté le 1er adjoint Christophe Patier, en charge des finances.

Christophe Patier

« L’effort des services a été réel. L’économie la plus forte a été réalisée par le CCAS ».

La subvention versée par la Ville au CCAS va en effet s’alléger de 373.000 euros. Une économie qui « ne concernera pas les prestations versées aux bénéficiaires », a précisé le maire de Brive.

“Un travail de nettoyage”

S’ajoutent quelques réajustements sur certaines lignes du budget primitif (que nous évoquions ici) au sujet de projets qui ont été différés, « comme par exemple la plateforme de dépose des scolaires de la rue Romain Rolland, des travaux au Rex, des travaux à la médiathèque, l’accessibilité de terrains de tennis, etc », précise Christophe Patier. « C’est un travail de nettoyage, qui aurait d’ailleurs pu être fait avant ».

« Nous sommes dans une démarche de bonne gestion. Ne doivent être inscrits que les investissements que nous allons faire. Les restes à réaliser n’ont pas à flotter dans un budget. Il faut de la clarté », renchérit Frédéric Soulier.

« Ceci dit, le niveau d’investissement sera de 20 millions. C’est encore très élevé, et c’est la conséquence des engagements pris par l’ancienne mandature. Nous ne pourrons pas rester à un tel niveau dans les années qui viennent. Le train de vie de la Ville doit changer, nous devons vivre avec un principe de réalité, sortir la Ville du réseau d’alerte dans lequel elle a été placée par la Direction générale des finances publiques, et retrouver dans 4 ans une capacité financière qui permettra de nouveaux investissements ».

Pas d’augmentation des impôts

Face au constat alarmant, avec la baisse des dotations de l’Etat, l’explosion de la dette de la Ville ces dernières années (945 euros par an et par habitant en 2008 contre 1.556 euros fin 2013), le contentieux SAP, l’effondrement de l’épargne nette (- 88,8% entre 2007 et 2013) et de la capacité d’autofinancement (- 45% en 3 ans), « les économies sont désormais le seul chemin possible », a indiqué Frédéric Soulier, « à moins d’augmenter les impôts, ce que nous nous sommes engagés à ne pas faire et ne ferons pas sur toute la durée du mandat ».

Concernant le personnel municipal, le maire de Brive a indiqué vouloir « mieux maitriser la masse salariale », et s’est notamment questionné en amont du conseil municipal sur le recrutement « de 30 à 40 agents entre janvier et mars 2014 » représentant « une augmentation des dépenses de personnel estimée à 1 million d’euros en année pleine, somme que nous n’avons pas et qui entraine donc une réflexion sur la possibilité de conserver ou pas les personnes concernées. »

La maitrise de la masse salariale passera également par la réduction du nombre d’emplois saisonniers (- 49 postes pour cet été), le non-renouvellement de contractuels et le non-remplacement de départs à la retraite.

Retrouvez l’intégralité du conseil municipal de vendredi dernier en vidéo en cliquant ici.

Olivier SOULIÉ

Olivier SOULIÉ

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