A l’occasion de la fête de la science, le Centre de ressources technologiques et scientifiques (CRTS) de l’école Jules-Ferry organise différentes expériences autour du son, de l’alimentation et des objets impossibles. L’occasion pour 400 écoliers brivistes de faire des sciences différemment… En s’amusant!
“Allô la Terre?” Methie, élève en CM1 à l’école Jules Ferry, est toute fière de parler avec sa copine Kiara, dans le téléphone qu’elles viennent de fabriquer avec deux pots de yaourt et une ficelle. Et ça marche ! C’est probablement le premier téléphone à fil qu’elle voit de sa vie. Le premier qu’elle confectionne avec ces matériaux. “Avant on faisait ça les mercredis”, se rappelle Bernardino Leal-Estèves, professeur au CRTS de l’école Jules Ferry. “En classe, on demande aux enfants beaucoup de choses mais plus de manipuler.” C’est ce qu’ils font au Centre dont le but est toujours de promouvoir la science en l’abordant autrement qu’à l’école.
En s’amusant et en parlant chacune à leur tour dans le combiné, les filles découvrent qu’à l’autre bout, on entend moins bien quand la ficelle n’est pas tendue. Eurêka ! “C’est un travail qui est un jeu”, poursuit le professeur. “C’est le but… Elles s’amusent là!” Et apprennent.
Expérience du grave et de l’aigu avec une boîte en plastique entourée d’élastiques plus ou moins serrés, bocaux alignés plus ou moins remplis de liquide et qu’on vient faire tinter, mesure du son dans différentes pièces avec un sonomètre… De nombreux autres ateliers ont été créés pour que les élèves aient l’idée de ce qu’il se passe derrière le pavillon de l’oreille. Encore plus abstraites pour eux, les ondes leur sont présentées simplement. Pour cela, pas besoin de grand chose: une chaîne hifi dont on pousse le son et, à côté, des graines de semoule qui se mettent à danser. “On ne leur demande pas de tout comprendre, mais de dire ce qu’ils voient.”
Cette année, l’inspectrice a souhaité que ce travail puisse être ré-exploité en classe, “alors on a fait des feuillets avec lesquels les enfants vont repartir et qu’ils glisseront dans leur cahier de science. C’est aussi une manière d’associer la science à l’écriture. Ça donne du sens à l’écrit car ils notent ce qu’ils ont vécu et vu.”
Une exposition sur l’alimentation et sur des objets impossibles complètent cette animation. L’occasion pour les jeunes d’aiguiser leur esprit critique et de laisser libre court à leur imagination. Un parapluie avec système de gouttière intégré… possible ou pas ? Sans doute oui. Mais à quoi bon ? De l’utilité des choses en passant par leur jugement esthétique et leur valeur artistique, il y a de quoi dire !