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Les écoles se mettent au vert et au frais

Végétalisation, enrobé drainant, pièces fraîches, récupérateurs d’eau, tri sélectif, sensibilisation à la nature… les écoles s’adaptent au changement climatique que nous rappelle cette nouvelle vague de chaleur inhabituelle en cette saison. La traditionnelle visite de rentrée a permis de faire le tour des solutions mises en place par la Ville et des travaux réalisés pendant les vacances. Photos d’ambiance de ce premier jour de classes.

La cloche a sonné ce matin pour les écoliers brivistes. Cette rentrée, ils sont un peu plus de 4000 élèves : 3000 dans le public, 1044 dans le privé. Et pas de grands changement de carte scolaire. Brive compte le même nombre de classes avec seulement des rééquilibrages en fonction des âges. “Une rentrée sereine” pour le maire Frédéric Soulier qui a fait la traditionnelle tournée de quelques écoles parmi lesquelles ont été réalisés des travaux cet été.

À commencer par l’école élémentaire Michel Peyramaure qui a vu sa cour entièrement refaite. Le plus gros chantier:  315 000 euros. Il est symptomatique de la transition en marche qui vise à redonner de la place au végétal et à désimperméaliser les sols pour permettre à l’eau de s’infiltrer et lutter contre les ilots de chaleur. « Nous avons tous conscience des changements climatiques. Le bien vivre à l’école passe par une nécessaire adaptation des bâtiments et des cours dont la Ville a la charge. C’est une volonté très concrète. Il s’agit d’accueillir dans les meilleures conditions les enfants, les enseignants et nos agents qui y travaillent », a assuré Valérie Taurisson, premier adjoint en charge de l’Enseignement. “C’est une cour témoin“, a renchéri le maire, “la première a être refaite, nous sommes au début de l’aventure. La végétalisation devra à moyen terme couvrir l’aspect minéral de nos cours, en gardant au maximum nos arbres existant et en en plantant d’autres.”

Le chantier conséquent qui a démarré dès la sortie. Il a fallu au préalable « décrouter », c’est-à-dire creuser le sol sur 30 cm, enlever tout l’enrobé existant, creuser également des fosses pour les plantations. Puis poser les 1500 m2 d’enrobé drainant (du gravier routier lié par du bitume avec des éléments moins fins) sur lequel a aussi été délimité un city stade, des espaces de jeux, des coins plus calmes, d’autres plus conviviaux. Des pentes légères pour amener l’eau vers les futures plantations. Ce matin, les élèves étaient tout heureux de découvrir leur nouvelle cour, même si tout n’est pas pour autant terminé. “Ils se sont déjà approprié les zones calmes avec les bancs. Grace à la végétalisation, on devrait avoir un peu moins chaud dans les classes”, espère une enseignante alors que les températures repartent à la hausse en cette rentrée. “La cour est très belle”, se réjouit une élève de CM2. “Y’a pas de but?”, s’inquiète un autre avant d’être rassuré par l’aménagement prochain d’espaces multisports. Comme l’installation d’un kiosque et de tables bancs.

Des peintures thermocollées vont également être très vite tracées au sol pour quatre espaces de jeux (deux marelles, une cible, un damier) ainsi qu’une piste de vitesse de 50m. Les plantations seront réalisées comme il se doit en novembre avec la participation des élèves. Il y aura notamment trois micocouliers qui monteront ainsi assez haut pour procurer de l’ombre, et aussi des cépées volumineuses à proximité des bâtiments, pour rafraîchir les façades, des plantes mellifères…

Ce n’est pas seulement moins de goudron et plus de végétation car les services municipaux ont travaillé sur ce projet en étroite concertation avec les équipes enseignantes. Du « fait sur mesure », tout comme les deux projets suivants concernant l’école élémentaire Thérèse Simonet et la maternelle Jules Vallès. « Le but est que les équipes enseignantes s’approprient le projet, leur donne du sens et que cela contribue au bien-vivre à l’école », argumente Valérie Taurisson. À l’école Thérèse Simonet, dont la cour devrait être refaite sur le même principe qu’à Michel Peyramaure, pendant l’été 2024, on se prépare déjà au futur aménagement qui prévoit un coin lecture. C’est ainsi qu’en juin dernier, les enfants ont inauguré une boîte à lire, la première dans une école. Elle a été fabriquée avec du bois recyclé par deux menuisiers municipaux et les enfants peuvent d’ores et déjà l’utiliser pendant les récrés. Côté maternelle à Jules Vallès, la future cour prévoit quant à elle des plantations fruitières, un jardin de plantes comme un chemin sensoriel accompagnant ainsi concrètement l’éveil des enfants. L’investissement est à la hauteur de l’enjeu : 650 000 euros pour les trois projets qui peuvent bénéficier de subventions à hauteur de 80%.

Côté bâtiments, outre les habituels travaux de rénovation thermique sur les toitures et menuiseries, la municipalité a décidé il y a trois ans d’aménager également des salles fraîches, à commencer par les maternelles. Ces travaux consistent à rafraîchir une pièce par une climatisation pour accueillir les enfants dans de meilleures conditions pendant les fortes chaleurs. La maternelle Jean de la Fontaine a ainsi été équipée en 2022, Jules Romain en 2022 et cette année Marie Curie et Roger Gouffault.

Cette année, la Ville consacre encore près de 785 000 euros TTC dont 565 000 euros pendant l’été, sur l’amélioration des bâtiments comme sur l’aménagement des espaces extérieurs. Travaux très diversifiés de désamiantage, de peinture, d’éclairage avec remplacement par du led, rénovation de menuiserie, espaces verts… Dans le trio de tête, sans surprise, la nouvelle cour de l’élémentaire Michel Peyramaure avec à elle seule 315 000 euros. Derrière, le changement de menuiseries dans trois écoles, 115 000 euros qui participent à la maîtrise énergétique, et les travaux de désamiantage à la maternelle Louis Pons pour 90 000 euros.

En ce premier jour d’école, le maire et son premier adjoint, rejoints par les conseillers municipaux référents à chacun des établissements visités, ont rencontré élèves, enseignants et personnels municipaux des écoles élémentaire et maternelle Michel Peyramaure, du groupe scolaire Henri Sautet, des écoles maternelle et élémentaire Marie Curie, ont partagé le repas de rentrée dans ce même restaurant scolaire (couscous d’agneau au menu très apprécié par les enfants) et ont terminé par l’école élémentaire Jules Ferry. Leur premier devoir de rentrée.

 

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

Marie Christine MALSOUTE, Photos : Fatima Kaabouch

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