Dans le cadre de la Semaine de la solidarité internationale et des 25 ans de la Convention internationale des droits de l’enfant, l’Unicef propose, toute la journée place Charles de Gaulle, l’exposition de photos “Ne marchons pas sur les droits des enfants“. L’occasion de célébrer les progrès accomplis et d’interpeller grand public et élus sur les défis de demain.
A noter que samedi, sur cette même place, se déroulera le marché de la solidarité entre 10h et 18h. On vous en a déjà parlé ici.
Des chiffres, le responsable de l’antenne Unicef Brive, Pierre Carré, en a plein la tête et la mallette: des bons, signes des progrès accomplis. “La mortalité infantile a baissé de près de moitié depuis les années 1990 et le nombre d’enfants forcés à travailler d’un tiers depuis 2000.” De même, il y a désormais deux fois plus d’enfants de moins de 11 ans scolarisés à travers le monde: “c’est le fruit du travail de l’organisation internationale, agence de l’ONU, qui fournit des écoles clé en main”.
Il poursuit: “Il y a 25 ans, par le biais de la Convention, le monde avait fait une promesse aux enfants… Sauver, éduquer et protéger, c’est là notre but”. Des avancées ont été faites, les faits sont là, exposés, rappelés ce jour par les bénévoles place Charles de Gaulle, “mais d’immenses progrès restent encore à accomplir”.
“Les droits des enfants sont encore trop souvent bafoués. Près de 3 millions de nouveau-nés meurent chaque année alors que la vaccination pourrait l’éviter. 168 millions d’enfants sont encore forcés de travailler, même dans les pays en développement comme la Chine; et le monde compte encore 300.000 enfants soldats même si on a réussi à en sortir 100.000 ces 20 dernières années…”
Présent dans 193 pays grâce à un réseau de 6.000 bénévoles, l’Unicef agit dans le cadre de programme permanent (vaccination, éducation et protection) et dans les situations d’urgence comme en Syrie ou au Mali où, jusque dans les camps de réfugiés, des écoles ont été construites.
“Cette exposition fait le tour des droits des enfants et des pays et elle n’oublie pas la France où, là aussi, des progrès restent à faire”, a souligné Anne Colasson, conseillère municipale déléguée aux expositions temporaires. “Le programme Enfants en France a été lancé en 2007”, poursuit le responsable Unicef. “Des études récentes ont montré qu’entre 2008 et 2012, la crise sociale et économique a appauvri les enfants des pays occidentaux, créant en France 400.000 enfants pauvres en plus, soit un total estimé entre 3 et 4 millions. Au moment où la pauvreté des personnes âgées et le chômage des 15-24 ans ont baissé, et c’est tant mieux, il ne faudrait pas que les enfants deviennent les grands oubliés des avancées…”
Chloé et Laura, élèves à l’IUT GEA ne les oublient pas, elles qui, dans le cadre d’un projet tutoré veulent organiser, en mars, un loto pour récolter des fonds pour l’association mais aussi aller à la rencontre des enfants, des CM1 et CM2 probablement, pour leur faire prendre conscience, par des jeux ludiques, qu’ils ont des droits et qu’ils doivent les revendiquer. “On voudrait surtout pointer le problème de l’exclusion de certains de ces jeunes qui, à force de se faire charrier, se taisent, s’isolent et se suicident même parfois.”
“C’est une très belle exposition”, a salué Anne Colasson, “autour de l’affiche se raconte toute une histoire, mais derrière l’image et l’émotion qu’elle suscite, il doit y avoir l’action. On doit tous se sentir concerné”. Les bénévoles de l’association y veilleront tout au long de la journée.
Sur la Semaine de la solidarité internationale, vous pouvez aussi consulter notre précédent article: