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Les commerçants se mettent à la 3D

3D comme Démarche de développement durable. Depuis l’an dernier, la CCI de la Corrèze sensibilise les commerçants à cette problématique et les incite à adopter de bonnes pratiques. Ce matin, une dizaine d’entre eux ont vu à Brive leur efforts saluer en recevant leur label. A la fin de l’année, ils devraient être une quarantaine à pouvoir afficher cette ardoise sur leur vitrine.

La démarche tombait sous le sens pour Laurence Charluteau: “A la maison, j’essaie d’économiser l’eau, je trie, je suis moi-même attentive à ce que j’achète, ce que je consomme et d’où ça vient.” Un regard que la professionnelle a tout naturellement transposé à son Institut maquillage permanent: “Je n’utilise pas d’encres chinoises ou indiennes, je sélectionne particulièrement mes matières premières: elles sont françaises ou européennes”, assure-t-elle. La spécialiste de l’esthétique était donc très fière ce matin de recevoir des mains du président Jean-Louis Nesti son label Cap 3D assorti d’un kit d’outils de communication (sacs, crayons, porte-clés) pour mieux le faire savoir. “Ça concrétise mon engagement et mon souci d’amélioration car je ne compte pas en rester là, j’essaie désormais de travailler le plus possible avec des fournisseurs locaux.”

Pour le traiteur Philippe Mouly des Garennes du Gour, cette labellisation est aussi un atout “pour capter la jeune génération plus sensible au développement durable“. Certes dans son métier pèsent déjà de nombreuses obligations de valorisation des déchets, gras de cuisson, os… “Avant, quand c’était facultatif, on nous achetait nos déchets, aujourd’hui que c’est obligatoire, c’est nous qui devons payer pour qu’on les récupère”, souligne au passage le traiteur. Lui pour l’heure a décidé de rénover sa salle et d’en créer une autre aux dernières normes environnementales.

C’est tout l’enjeu de cette démarche Cap 3D qui se veut à double détente: “intégrer l’aspect développement durable, mais aussi favoriser le développement des entreprises”, précise le président consulaire. Un aspect “rentable” que ne néglige pas Stéphanie Cromarias, conseillère commerce: “on estime, au niveau national, que 72% des clients qui entrent dans les commerces cherchent un signe de développement durable.” Dans cette démarche, les bonnes conduites doivent intégrer plusieurs critères à améliorer: les locaux, le transport, les fournisseurs, les clients, les salariés… La première année, en 2012, ils étaient une dizaine à avoir obtenu ce label. Ils devraient être une quarantaine d’ici la fin de l’année. Une goutte d’eau quand on sait que la Corrèze recense 3.000 commerces. Mais c’est un début.

Marie Christine MALSOUTE

Marie Christine MALSOUTE

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