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Les centres socioculturels au cœur des quartiers

Le Platorama devrait se nommer Claude Michelet en hommage à l’écrivain briviste.

Le nouveau centre socioculturel de Rivet a ouvert ses portes mi-janvier au sein du Platorama. Ce bâtiment de plus de 5000 m2 abrite désormais le centre socioculturel qui était auparavant éclaté sur six sites mais aussi le multi-accueil Les Lutins qui a ouvert quant à lui en début d’année et qui dispose maintenant d’une capacité de 40 berceaux. Une salle multi-activités complète l’offre de ce bâtiment moderne parfaitement intégré au paysage. Cet outil contribue à la métamorphose du quartier. Cette ouverture est l’occasion de parler plus particulièrement des centres socioculturels dont la mission est primordiale au sein des quartiers de Brive.

Brive compte trois centres socioculturels municipaux implantés dans les quartiers prioritaires de la Ville. Ces trois centres, Raoul Dautry aux Chapélies, Jacques Quartier à Tujac et celui de Rivet, font partie depuis de nombreuses années du paysage briviste.

Véritables agitateurs de la vie locale, ils jouent un rôle fédérateur, tendent à impliquer chacun dans la vie de son territoire et permettent d’accompagner et de valoriser les actions initiées par les habitants, les associations ou acteurs locaux. A la fois municipaux et situés dans les quartiers dits de la politique de la ville, ces trois centres socioculturels traduisent la volonté d’agir de la collectivité briviste au sein de ces territoires. La Ville de Brive leur porte un regard attentif en maintenant une offre de service public pour les habitants de ces quartiers.

« On essaie, à partir de problématiques individuelles, de les traiter collectivement et de faire en sorte de créer du lien entre les habitants de chaque quartier. Nous essayons d’accompagner ces habitants mais nous ne sommes pas là pour faire pour mais pour faire avec », résume Sébastien Penaud.

Rouages essentiels, dont les effets bénéfiques de leurs actions sont parfois difficiles à évaluer car non mathématiques, les centres socioculturels contribuent à maintenir et renforcer la notion « de désir de vivre ensemble » au sein des quartiers mais également à plus grande échelle.

Volonté d’ouverture des centres socioculturels

C’est un des enjeux majeurs de ces prochaines années pour les centres socioculturels. Faire venir une population extérieure jusque dans les quartiers. Pour ceci, les centres socioculturels organisent déjà depuis quelques années des animations générales visant à attirer une population qui ne vient pas naturellement au sein des quartiers. La Fête de la science, le Festival jeune public, qui sont des évènements réguliers, y contribuent.

Trois prochains projets portés par les centres socioculturels de Brive vont dans le sens de cette ouverture. Aux Chapélies avec la création d’un jardin collectif, à Tujac, avec l’étude de faisabilité de la création d’une Maison assistantes maternelles qui devraient employer des gens du quartier et à Rivet avec la création d’une table d’orientation virtuelle.

 

« Je suis très heureux et très satisfait pour les agents et les pour les habitants que l’on puisse centraliser toutes les activités du centre. Auparavant dispersé sur six sites, cela nous demandait une logistique assez importante et, en termes d’organisation et de lisibilité de l’action publique, c’était un peu compliqué. Ce programme a permis de centraliser toutes nos activités. Cela va également permettre d’en proposer d’autres. On aura par exemple une salle d’accès numérique pour toutes les actions qui sont menées pour réduire la fracture numérique, accessible également pour des ateliers d’initiation et de découverte des techniques de communication avec les enfants du centre ou pour de l’accompagnement professionnel. Une cuisine pédagogique fait aussi partie des nouveautés. La cuisine c’est fédérateur et cela permet de découvrir d’autres cultures. Celle-ci est très attendue par les habitants. Nous avons été impliqués dès le départ pour tout le volet opérationnel et fonctionnel pour que l’équipement soit conforme à ce que l’on fait et à ce que l’on veut faire. L’emplacement choisi est parfait et très stratégique. Situé entre Rivet haut et Rivet bas. Entre habitations collectives et habitations plus résidentielles. On se rapproche également du théâtre de la Grange et va nous permettre de développer notre partenariat avec eux. » Sébastien Penaud, chef de service des centres socioculturels et directeur du centre socioculturel de Rivet.

 

 

 

« Ce nouvel équipement va permettre de proposer d’autres ateliers, plus de services et répondre aux attentes des habitants. Situé près de l’école cela créé un pôle petite enfance, enfance, adolescence, famille au cœur du quartier. Plus globalement, les habitants se sont également fortement mobilisés et ont été impliqués, c’était une volonté. Tout ceci créé une dynamique positive. On va essayer de saisir cette dynamique. C’est le début d’une nouvelle aventure. Les services essentiels sont très présents, conséquents pour une population de moins de 1200 habitants. Il y a un gros turnover d’habitants à Rivet, un des objectifs c’est aussi de faire rester les gens pour créer un sentiment d’appartenance. Relancer l’attractivité du quartier, l’attractivité résidentielle. » Sandrine Maurin, adjoint au maire en charge de la cohésion sociale.

Les centres socioculturels en chiffres

  • 737 personnes ont bénéficié d’un accompagnement dans leurs démarches de recherche d’emploi et/ou d’accès au droit
  • 308 élèves (primaire et collège) accueillis 4 soirs par semaine pour un accompagnement dans les apprentissages scolaires
  • 180 personnes participent aux ateliers socioculturels hebdomadaires
  • 320 familles ont participé à au moins une action de projet d’animation collective famille
  • Un budget global pour les 3CSC de 2 465 621 € dont 698 601 € de cofinancement (CAF – Contrat de ville – Cité Educative…)
  • Des accueils de loisirs fréquentés en moyenne par 200 enfants (mercredis et vacances scolaires)
  • Près de 60 agents de la collectivité œuvrent au quotidien dans les trois centres sociaux

 

Cinq actions « symboles » des centres socioculturels

Les centres ont des actions communes mais chaque centre a également des actions qui lui sont propres. Nous avons pu participer à cinq actions symboliques qui se déroulent au sein des centres socioculturels mais il en existe bien d’autres. Ces ateliers sont ouverts à tout le monde même à ceux qui n’habite pas les quartiers.

« L’Armoire solidaire » à Tujac

Quelques jours avant Noël, le centre Jacques Cartier a organisé « l’Armoire solidaire », une action ouverte à tous durant laquelle étaient distribués gratuitement des vêtements mais aussi des jouets. Julie Teixeira, référente famille et médiatrice scolaire est à l’origine de ce projet. « L’idée c’est d’aider des personnes en difficulté pour qu’elles puissent bénéficier notamment de vêtements chauds en ce début d’hiver et, à l’occasion de Noël, c’est aussi de proposer quelques jouets pour les plus petits. Cela permet également de présenter les lieux et les missions du centre Jacques Cartier à des personnes qui ne nous connaissent pas. »

« Paus’itive café » aux Chapélies

C’est un moment convivial qui se déguste tôt le matin deux fois par mois aux abords de l’établissement Thérèse Simonet. Café, thé et de quoi grignoter sont proposés aux enfants et parents. « Cela nous permet d’aller à la rencontre de la population et d’expliquer nos actions. Cela créé du lien et de nombreux projets au sein du quartier sont nés grâce à ces Paus’itive cafés », explique Malya Sapin, directrice du centre Raoul Dautry. L’ensemble des membres de l’équipe du centre sont disponibles lors de ces actions matinales ce qui leur permet de rencontrer les familles dans un contexte hors du centre. »

Atelier d’accès au numérique aux Chapélies

Presque au même moment mais cette fois-ci à l’intérieur du centre Raoul Dautry se déroule un atelier d’accès au numérique dirigé par Patricia Crémoux. « Il y a sept ateliers par semaine que j’adapte à chaque demande. » Du sur-mesure pour apprendre les bases de fonctionnement d’un ordinateur, d’Internet ou des réseaux. Les usagers sont plutôt âgés et souhaitent pouvoir se débrouiller pour acquérir une certaine autonomie puisque de plus en plus de démarches administratives se font de manière dématérialisée tout en évitant les pièges informatiques et les arnaques dont cette population est souvent victime. Claude, Colette, Alain et Emilia sont ravis de l’existence de cet atelier qui fait le plein et qui se déroule dans une ambiance très chaleureuse et bienveillante.

Atelier gymnastique adultes à Rivet

A l’intérieur du gymnase de l’école Lucie Aubrac ce soir c’est gymnastique pour adultes et cela fait presque 20 ans que ça dure. Céline l’animatrice, qui enchaine avec les adultes après avoir fait un peu plus tôt une animation danse pour les plus jeunes, est entourée ce soir de six femmes (en général une dizaine sont présentes) qui profitent de cet atelier. Quelques-unes sont du quartier d’autres viennent de plus loin. Malemort, Saint-Pantaléon. « On fait de la gym, renforcement musculaire, un peu de cardio et surtout on rigole beaucoup », déclarent-elles unanimes. « C’est le bouche-à-oreille qui m’a fait venir ici », explique Séverine l’une des Saint-Pantaléonaises.

Accompagnement à la scolarité à Tujac

« On accueille douze enfants par groupe allant du CP à la 3e, les lundi, mardi, jeudi et vendredi en période scolaire. Ce sont des animateurs ou des bénévoles qui font cet accompagnement des devoirs et aident aux révisions. Il y a aussi des ateliers éducatifs pédagogiques. La centaine d’élèves qui passe chaque année par le centre Jacques Cartier sont très suivis par les équipes du centre. « Il y a beaucoup de demandes, si un élève ne vient plus, il peut être exclu au bout de trois absences non justifiées », assure Sokahina, responsable de l’accompagnement scolaire. Une rigueur qui paie puisque les résultats se font sentir. « Nous sommes vigilants et c’est une fierté quand ces enfants réussissent ».

 

Centre socioculturel municipal de Rivet. 05.55.24.44.76

Centre socioculturel municipal Raoul Dautry. 05.55.23.02.78

Centre socioculturel municipal Jacques Cartier. 05.55.86.34.60

 

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

Julien Allain, Photos : Fatima Kaabouch

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